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Notre Foi renouvelée / Echos de la presse

 

 

Quand « Les autres » nous parlent de Jésus

LA CROIX  du 23 décembre 2010

 

Dans son numéro du 23 décembre 2010, sous le titre de « Jésus est encore plus homme que nous ne l’imaginons », La Croix faisait paraître un fort intéressant entretien avec Mgr Joseph Doré, archevêque émérite de Strasbourg, recueilli par Dominique Greiner.

Depuis 1977, Joseph Doré, prêtre de Saint-Sulpice, alors professeur de christologie à la faculté de théologie l’Institut catholique de Paris, dirige la collection Jésus et Jésus-Christ (Éditions Mame-Desclée), qui va bientôt faire paraître son 101e et dernier volume. La figure de Jésus y est passée au crible des regards les plus divers : croyants ou non, chrétiens ou non, théologiens ou philosophes de sensibilités diverses, etc. Archevêque de Strasbourg de 1997 à 2006, Mgr Doré a pu en quelque sorte vérifier sur le terrain les intuitions qui l’animaient. Celles-ci se trouvent encore confirmées par l’étonnante profusion actuelle des livres sur Jésus et sur les origines du christianisme.

 

Comment se fait-il que Jésus intéresse encore, à l’heure où l’Église est tellement décriée ? Le « fait historico-social chrétien » est « indéniable ». Jésus a laissé dans l’histoire humaine des traces majeures ; en particulier, « le judéo-christianisme a contribué d’une manière inégalée à souligner la valeur de toute personne humaine, en accordant même un privilège aux petits et aux pauvres. » « Tant qu’on sera soucieux de l’humain dans l’homme, il y aura de l’espérance dans l’humanité », souligne Mgr Doré : la figure de Jésus intéresse notre époque en quête d’espérance, dans la mesure où, à son contact, émerge en l’homme une certaine qualité de l’humain. Cette attente m’interroge comme chrétien, comme prêtre, et, me semble-t-il, nous interroge tous : « à partir de ce que je vis et que j’essaye de traduire dans mes engagements », puis-je dire comment mon compagnonnage avec Jésus me rend plus humain ? « Je te dis ceci, à toi qui es là. Tu feras ce que tu voudras de cette parole. C’est ainsi que Jésus procédait. Et on ne parle bien de Jésus qu’en étant fidèle à ce qu’il était, disait, faisait. »

 

Que peut signifier le fait que des chrétiens puissent s’intéresser à ce que d’autres qu’eux-mêmes perçoivent et disent de Jésus ? « Même si, dans la foi, nous tenons Jésus comme Fils de Dieu et sauveur, nous devons prendre au sérieux ce que peuvent nous dire à son sujet ceux qui ne le confessent pas comme Christ. » Pourquoi ? Mais parce que « Jésus est encore plus homme que nous ne l’imaginons, et donc, l’histoire a quelque chose à nous dire », quelque chose de précieux même si elle ne dit pas tout ! « Jésus a logé toute sa divinité à l’enseigne d’une condition humaine intégralement vécue, c’est-à-dire comportant l’inévidence de Dieu. Lui aussi a vécu dans la foi. » « Il y a des manières d’affirmer la divinité de Jésus qui ne sont pas véritablement chrétiennes, puisqu’elles court-circuitent sa condition humaine. » Nous intéresser à ce que « les autres » nous disent de Jésus et l’accueillir, c’est en quelque sorte une garantie de notre fidélité à son humanité, et donc à notre foi. Je connais un certain nombre de ces « autres » qui s’intéressent à Jésus ; mais est-ce que je sais ce qui les intéresse chez lui ? Je ne suis pas certain de m’y être directement intéressé et de pouvoir le dire…

Et si c’était Jésus lui-même qui s’adressait à nous, pour vivre de lui aujourd’hui, quand « les autres » nous parlent de lui ?… « Dieu ne surplombe pas les choses du haut du ciel, mais se fait petit enfant. Oh, oui ! quelle élégance. »

 

Photo de Frédéric Maigron extrait de l'article La Croix

Février 2011                                                                                                                   J. Teissier

 

 

 

 

 

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