Les Publications
de l'association 'Église pour notre temps'
'Alimenter et ensolleiller sa vie intérieure'
Robert Pousseur
117 pages
(The Book Edition - 2013)
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Prix 10€ à commander via le site TheBookEdition
Les réactions des lecteurs
J'ai trouvé de l'intérêt car votre livre suscite bien des questions.
J'observe en premier lieu que vous voyez la vie intérieure comme une recherche sur l'au-delà et donc sur Dieu, ce qui ne me surprend pas de la part d'un croyant, mais ce qui risque de ne pas "convenir" à un non-croyant, alors même que ce non croyant n'entend pas nécessairement nier toute transcendance. Votre propos n'aboutit-il pas à "récupérer", malgré lui, le non-croyant pour en faire un chrétien qui s'ignore? Le non croyant tient-il vraiment à être ainsi récupéré?
Mon deuxième point est plus fondamental : est-ce que votre sensibilité au corps - que je partage - n'a pas cependant ses limites : pas plus qu'il ne doit être négligé, le corps ne doit pas davantage être "idolâtré", car il est lui aussi "vanité". Or votre étude semble, en tout cas de mon point de vue, magnifier le corps peut-être de manière excessive.
Un troisième point : Votre étude est bien dans le droit fil de Vatican II, mais peut-être faut-il aussi, et ce n'est pas remettre en question Vatican II que de dire cela, ne pas perdre de vue le contexte dans lequel s'inscrit ce Concile, à savoir une vision optimiste du monde et de son évolution. Le contexte de crise dans lequel le monde évolue depuis bientôt 40 ans modifie à mon avis la "donne" : le monde a certes des choses à nous dire, mais ce qu'il a nous dire nous oblige à un discernement permanent, avec les risques d'erreurs qui s'y attachent.
Réponse de l’auteur :
Merci d'avoir pris le temps non seulement de lire notre dernier livre mais d'avoir noté vos réflexions et interrogations. Vos remarques ne peuvent que nous aider à approfondir notre réflexion.
Permettez-moi seulement de faire deux remarques :
A propos de la vision optimiste des Pères du concile : Quand le secrétariat a envoyé aux évêques le schéma ‘L’Eglise dans le monde’, les évêques du tiers monde l'ont trouvé trop occidentalisé et trop optimiste. Après les modifications et ajouts demandés, un débat s'en est suivi : les rédacteurs ont voulu avoir un regard théologal (et non faire une analyse sociologique) sur le monde c'est-à-dire qu’ils ont cherché à repérer les signes de la présence de l'Esprit 'répandu sur toute chair' comme l'a rappelé Pierre le jour de la Pentecôte et partager 'les signes des temps' comme des appels à l'Eglise à aimé la création et à y être présent. La Bible nous rappelle que l'avenir n'appartient pas à l'Eglise ou aux prophètes mais à l'Esprit Saint qui travaille le monde pour le conduire au Père et lui offrir un monde de justice, de vérité animé par l'amour. Nous sommes appelés aujourd'hui à vivre cette démarche. C'est en ce sens que François appelle notre Eglise à aller aux frontières. Si nous repérons l'action de l'Esprit dans les efforts de justice, de dignité, de recherche de la vérité, de solidarité... ce n'est pas pour les récupérer ou cataloguer ces hommes et femmes de bonne volonté de chrétiens qui s'ignorent mais pour louer le Seigneur et rejoindre ces hommes et femmes et servir avec eux l'humanité. Grâce à cette vision de foi, la démarche œcuménique a pris un nouvel essor.
Quant au corps, vous avez raison de nous encourager à être attentif aux dérives actuelles car l'homme d'aujourd'hui cherche à être maître et pourquoi pas 'créateur' de son propre corps. Dans son livre sur Jésus cet homme inconnu, C. Pedotti ouvre son livre par ces mots : "On médite surtout sur l'abaissement de Dieu qui se fait humble et pauvre dans la paille d'une étable. Il n'est nullement question de s'interroger sur l'homme que fût Jésus." (p 11) Un certain nombre de théologiens et moralistes soulignent aujourd'hui que l'Eglise n'a pas suffisamment réfléchi sur le corps pour partager une réflexion qui parle à nos contemporains.
« J’ai été heureux de découvrir que le père Vidal avait travaillé avec vous car c’est un théologien reconnu pour être en même temps très exigeant et très attentif à la vie de l’Eglise qui est appelée à servir avec amour tous les hommes d’aujourd’hui, et à se nourrir de leur cheminement. »
« Au cours de mes visites pastorales, je rencontre une soif de vie intérieure intense. Que nos contemporains puisent, dans la Parole de Dieu, l’eau et le soleil qui feront croître une vie spirituelle véritable, comme le manifeste votre recours aux textes et expériences bibliques pour enraciner votre recherche. Une lecture très précise renouvelle et enrichit leur sens, donne à penser et à méditer… »
« La peinture et le mot ‘ensoleiller’ sur la couverture m’ont beaucoup parlé car ils m’ont fait penser au psaume qui proclame que Dieu est un soleil. »
Décembre 2013
"Je viens de finir la lecture de "Alimenter et ensoleiller la vie intérieure" dans le train en rentrant de Paris ce soir. L'Ecriture est une source intarissable quand on la savoure intérieurement et en la faisant mariner avec la vie savourée pareillement et en la partageant! "
"Votre livre m’a beaucoup intéressée, je dirais même interpellée. Combien de points d’interrogations… ne serait-ce que dans les récits bibliques, transcriptions tardives de traditions orales transmises de générations en générations, de spirituels qui cherchent à comprendre comment Dieu accompagne leur histoire insolite."