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La Vie spirituelle renouvelée

Texte de référence

 

Pour une création nouvelle - © Virginie Lecomte

L’Esprit Saint crie en nous

 

Pour prier, Thérèse d’Avila avait conseillé à ses sœurs de se décapuchonner. Se décapuchonner ne risque-il- pas de libérer un cri enfoui en nous ?

Paul écrit aux Galates (4-6) qu’il faut laisser l’Esprit crier en nous: « Envoyé par Dieu, l’Esprit de son Fils est dans nos cœurs et il crie vers le Père en l’appelant ‘Abba !’» Dans cette lettre, Paul laisse entendre qu’il faut chercher l’Esprit non en face de nous mais en nous. Dans la lettre aux Romains, Paul précise sa pensée en écrivant que « Poussés par cet Esprit, nous crions vers le Père en l’appelant ‘Abba !’ » (8-15) Cette précision de Paul signifie que l’Esprit ne parle pas tout seul mais il parle en et avec nous et que sa parole est un appel à vivre en harmonie avec Dieu qui est ‘Abba’, Père.

 

Du temps de Jésus, le peuple était religieux et pour la plupart, Dieu allait de soi. Aujourd’hui, l’existence d’un Dieu pose question à beaucoup. Est-ce à dire que l’Esprit ne crie plus avec les habitants du monde ? Pourtant Paul écrit aux Romains (8, 22): « … la création toute entière crie dans les douleurs de l’enfantement… »  Aujourd’hui, chez certains, plus sensibles à l’humanité et à son devenir qu’à Dieu, l’Esprit ne crierait-il pas encore :

« Hommes et femmes de toutes cultures, de toutes races, l’Esprit crie en vous en appelant  ‘frères et sœurs’ tous les hommes de la terre » ? L’Esprit qui travaille le cœur de tout homme et femme met en cause la façon de regarder ‘les autres’ et les provoque à s’ajuster aux ‘autres’, à vivre avec les autres comme avec des frères et sœurs, enfants du même Père.

« Devant moi, tu as ouvert un passage. » (Ps. 30) dit la prière d’Israël. Pour être en vérité avec l’Esprit qui crie en chacun, avec les hommes de toutes langues, Dieu ouvrirait-il un passage accessible à tout homme, quelle que soit son histoire ? Quel passage ? Un passage qui mène à un Temple ? 

 

 

 

 

1 * En pleine tempête morale et spirituelle,   Isaïe ouvre un passage

 

Le passage de Dieu annoncé par Isaïe

 

Quelque 600 ans avant Jésus-Christ, alors que Jérusalem risquait d’être envahi par les Assyriens, le prophète Isaïe met en garde son peuple contre le mal qui le ronge. Au nom de Dieu, il dénonce les injustices qui minent une vie apparemment satisfaisante: course à l’argent et aux armements, corruption, enrichissement de certains au détriment des plus démunis, snobisme des riches, exclusion des faibles, vie superficielle, suffisance arrogante des puissants… Il s’écrie au nom de Dieu : « Vos célébrations, je les déteste, je suis las de les supporter. Vous avez beau multiplier vos prières, je n’écoute pas: vos mains sont pleines de sang. » (Isaïe 1/11-15). Plus tard, un de ses disciples criera : « Délie les chaînes injustes, partage ton pain avec celui qui a faim, recueille chez toi le malheureux sans abri, ne te dérobe pas à celui qui est ta propre chair. » (Isaïe 58,6). Le prophète annonce  que l’on ne peut vivre en harmonie avec Dieu sans être juste avec les autres. Dans cet esprit, le psalmiste affirme qu’il ne suffit pas d’aller au Temple pour vivre ajusté à Dieu, Père : « Compte sur Yahvé… habite la terre… il t’accordera plus que les désirs de ton cœur… il produira ta justice comme le jour… » (Ps. 37) « Tu as aimé, Seigneur, cette terre…  La justice marchera devant le Seigneur et ses pas traceront le chemin. » (Ps. 84)

Isaïe et le psalmiste appellent les hommes, qui ont un cri au fond d’eux, à habiter la terre afin qu’avec eux, Dieu continue sa création en faisant germer la justice. Un Père de l’Eglise, Cyrille d’Alexandrie, met en parallèle le récit de la création où il est dit que Dieu insuffle à l’homme une haleine de vie (Gn. 2-7) et celui où Jésus souffle de sa propre poitrine sur ses disciples pour leur donner l’Esprit Saint. (Jn. 20-22) 

Isaïe dit à son peuple qu’il ne s’agit pas pour l’homme de tracer le chemin par lequel il pourra rejoindre Dieu. C’est à l’homme de découvrir le chemin par où passe Dieu et de participer à la création en faisant germer la justice. Ce chemin n’est pas étranger à ce qui habite l’homme au plus profond de lui-même : sa soif de justice.

 

Le passage surprenant de Dieu

              Le jour où Jérusalem est envahi par les Assyriens, les cadres du peuple juif sont déportés à Babylone. Ils découvrent une ville resplendissante et des dieux vénérés dans des temples splendides. Ils sont subjugués par une civilisation étonnante qui va jusqu’à faire douter certains de la puissance de leur Dieu qui ne les a pas protégés de l’exil. D’autres n’oublient pas que leur Dieu a appelé Moïse à délivrer son peuple de l’esclavage.   Ayant en mémoire cette délivrance, le ‘petit reste’ garde sa confiance en Dieu. C’est dans ce contexte dramatique et au bout d’un demi-siècle d’accablement, que surgit un autre grand prophète inspiré par l’Esprit de la lignée d’Isaïe. La recherche de la justice reste au coeur de son message. Mais elle lui fait voir autrement les événements politiques et l’amène, une fois de plus, là où personne ne songeait à aller. Son originalité est de ne pas rester replié sur la souffrance d’exilé et de ne plus se limiter à son peuple: il a l’audace de regarder ‘ailleurs’, de scruter ce qui se vit hors du peuple élu. Ce ‘deuxième Isaïe’ se laisse surprendre par l’audacieuse politique menée par l’empereur perse Cyrus. Celui-ci prend le contre-pied de la politique babylonienne en redonnant aux juifs, ainsi qu’à tous les autres petits peuples exilés dans ce pays, la liberté de rentrer chez eux et de retrouver une certaine autonomie administrative et religieuse. Même si ce roi agit aussi par calcul politique, pour le prophète en exil, il fait un acte de justice: il respecte la culture et la démarche religieuse d’Israël; c’est sous l’impulsion de Dieu qu’il agit. Le nouvel Isaïe a l’audace de qualifier Cyrus de « serviteur de Dieu » et même de ‘Messie’ : tel un nouveau Moïse, il va permettre au peuple de Dieu de traverser à nouveau un désert (le désert d’Arabie, cette fois, et non plus celui du Sinaï) pour retrouver la Terre Promise. «C’est moi qui dis à Cyrus: ‘Mon berger’. Il accomplira toute ma volonté… J’ai saisi la main droite de Cyrus, pour ouvrir devant lui les vantaux, pour que les portes ne soient plus fermées. C’est moi qui vais marcher devant lui… Je ceins Cyrus sans qu’il me connaisse… Cieux, épanchez-vous là-haut et que les nuages déversent la justice, que la terre s’ouvre et produise le salut, qu’elle fasse germer en même temps la justice. C’est moi, le Seigneur, qui ai créé cela. » ( Isaïe  25,29 ; 45,13) Ces paroles, inspirées par l’Esprit, qui font d’un roi païen un Berger d’Israël, ont dû être bien difficiles à accueillir, en ces temps dramatiques, pour ceux qui étaient soucieux de préserver avant tout l’identité culturelle et religieuse de leur peuple.

Avec ce deuxième Isaïe, le peuple élu est invité à reconnaître qu’il doit son salut, le salut de Dieu, à Dieu sur qui personne ne peut mettre la main… et à un païen choisi par Dieu! Il ne peut plus se considérer comme le seul à bénéficier des largesses de Dieu, ni se montrer aux autres peuples comme seul peuple exemplaire. Il n’y a pas le peuple ‘saint’ d’un côté et des peuples qui vivraient le ‘mal’ de l’autre, mais Dieu présent partout et arrachant l’homme à son péché, Dieu enrichissant les uns par les autres. Il ne suffit plus à Israël de préserver son identité, sa culture ; sa ‘nouvelle’ vocation est de signifier la présence et l’amour de son Dieu, le Dieu unique, qui ne sont arrêtés par aucune frontière – c’est pour cette raison que le peuple élu parle de sa mission dans le monde comme d’une charge à porter. Manifestement, Jésus a vibré à cette expérience spirituelle chaque fois qu’il a rencontré des ‘païens’.

Le cri qui est en chacun des hommes et des femmes recèle souvent une soif d’avoir un autre regard sur Dieu, sur les autres, sur son peuple ou sur soi-même. Poussé par le souffle de l’Esprit, le prophète Isaïe a eu l’audace d’appeler son peuple à regarder ailleurs, hors de ses frontières pour découvrir des ‘étrangers’ à leur culture et à leur religion, qui font grandir la justice dans un monde violent. C’est le chemin qui permet à l’homme de s’ajuster à l’action de Dieu et à participer à la création en rendant le monde plus humain, plus ouvert à la diversité. 

       

Mais l’Esprit Saint ne va pas en rester là.

 Plus tard, un prophète mystique appartenant aussi à la lignée d’Isaïe, a écrit sous son inspiration une série de poèmes fulgurants et de grande beauté; ils ont beaucoup inspiré la réflexion des premiers Chrétiens sur le mystère de Jésus, et probablement la réflexion de Jésus lui-même sur sa propre destinée de Messie. On sait peu de chose sur ce prophète. Toujours est-il que ses quatre poèmes, dits Poèmes du Serviteur souffrant (Is. 42,1-9; 49,1-9; 50,4-11; et surtout 52,13; 53,12) semblent l’expression de son expérience propre. De tout temps, ces poèmes ont posé de grands problèmes d’interprétation aux scribes et aux biblistes. Ce Serviteur mystérieux annonce une figure à venir. Mais vit-il déjà au temps de Cyrus ou plus tard ? Est-il une personne ou symbolise-t-il plutôt le petit reste de l’Israël fidèle, sans cesse malmené et persécuté mais cependant porteur d’une formidable promesse de vie pour tous les peuples? Nul ne peut le dire avec certitude. Peut-être d’ailleurs vaut-il mieux garder le flou… Toujours est-il que ce prophète génial dresse du mystérieux Serviteur de Dieu un portrait à la fois saisissant, très original, énigmatique et quelque peu scandaleux. Il le décrit comme un serviteur et non comme un roi. Un serviteur qui n’aura même plus figure humaine, tellement son visage sera déformé par la haine de son peuple; car le peuple n’acceptera pas le visage inconnu et insupportable de celui qui se fait humble serviteur, et il l’accablera. Mais lui, il acceptera de porter le poids de toute cette haine. En réalité, ce ‘juste’ ne sera pas une notabilité mais le Serviteur de Dieu par excellence sur qui reposera l’Esprit de Dieu.

Ces poèmes disent combien les ‘chercheurs’ de Dieu ont à se laisser remettre en cause pour s’ajuster au Serviteur de Dieu.

 

La présence discrète de l’Esprit dans la vie quotidienne

L’Esprit n’inspire pas que les grands prophètes de l’Ancien Testament sur les grandes questions de leur temps afin que son peuple ne cesse de ‘s’ajuster’ à l’aujourd’hui de Dieu toujours si surprenant. Ce même Esprit est présent et actif dans la vie quotidienne de tous, si banale qu’elle puisse paraître.

Quand Luc écrit pour sa communauté, il met, comme dans tout son Evangile, l’accent sur le rôle de l’Esprit Saint dans la vie de la famille de Jésus. Dès le début de son évangile, Luc fait mention de l’action de l’Esprit Saint. Quand l’envoyé de Dieu demande à Marie si elle accepte d’être la mère de Jésus, il prononcera ces paroles : « L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre. » Marie est enceinte depuis la visite de l’envoyé de Dieu. Ne pouvant se justifier auprès de sa famille et de son fiancé Joseph, elle part auprès de sa cousine qui, bien qu’âgée, attend un enfant après la visite d’un envoyé de Dieu auprès de son mari Zacharie. Elisabeth fut remplie de l’Esprit Saint quand elle accueille Marie et elle confirme à Marie que c’est bien Dieu qui lui a parlé en reconnaissant que le fruit des entrailles de Marie était béni de Dieu. Marie a eu besoin de l’accueil et des paroles d’Elisabeth pour être confirmée que, dans son corps, son enfant a commencé à vivre.

Zacharie, à la naissance de son fils Jean, fut rempli de l’Esprit Saint et prononça des paroles prophétiques : « Dieu a fait lever une force dans son peuple pour le libérer et toi, mon fils, tu marcheras devant pour lui préparer le chemin. » 

Poussé par l’Esprit-Saint, Syméon, habité par l’Esprit Saint, accueille les parents de Jésus venus présenter leur fils au Temple, comme la loi le prescrit.

Aujourd’hui, beaucoup de biographes de Jésus contestent l’historicité de ces textes. Pour certains d’entre eux, la vision de Luc et à sa suite la tradition de l’Eglise donne à l’Esprit Saint trop de pouvoirs dont certains vont jusqu’à l’encontre des lois humaines.  Laissons aux experts et à l’Eglise le soin d’interpréter correctement ces passages de Luc. Mais l’Esprit Saint n’a pas limité sa présence annoncée par des apparitions.

À 12 ans, Jésus accompagne ses parents à Jérusalem pour la fête de Pâque. Jésus reste à Jérusalem sans que ses parents le sachent. Après une journée de marche, ses parents s’aperçoivent que Jésus n’est pas là. Ils retournent à Jérusalem et le cherchent pendant trois jours. Ils le retrouvent au milieu des docteurs de la loi. Marie lance à son fils un cri déchirant : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi. » Jésus leur répondit : « Pourquoi me chercher ? Ne le saviez-vous pas, c’est chez mon Père que je dois être ? » Marie garda tous ces événements dans son cœur (Luc 2,41).  Il lui faut un temps de mûrissement pour s’ajuster à Jésus qui révèle son lien intime avec Dieu son Père.

Marie a été amenée à découvrir son fils tel qu’il était, avec sa propre sensibilité. Joseph qui a adopté Jésus a sans doute été d’un grand secours pour Marie. Comme tous ceux qui ont adopté un enfant, Joseph ne s’est pas reconnu en lui mais à dû partir à la découverte de ce qui animait Jésus, son charisme… Peut-être a-t-il appris à Marie à regarder autrement son fils car elle a dû sentir, comme toutes les mères, que son fils était travaillé par une vie intérieure qui était pour elle source de questions, d’inquiétudes et d’ouverture. Elle devait faire l’expérience que l’Esprit qui était descendu sur elle avait une autre façon d’être présent et agissant en Jésus. Portés par l’Esprit, Joseph et Marie ont cherché tout au long de leur vie à s’ajuster à Jésus et à servir son charisme. Ils ont dû vivre en harmonie avec la découverte que Dieu révélé par Jésus était son Père. Bien plus tard, après la mort de son fils, Marie découvrira que « son fils ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti prenant la condition de serviteur. » (Paul aux Philippiens 2-17) Durant leur vie de parents, sous le souffle de l’Esprit, Marie et Joseph ont dû s’ajuster au jour le jour, au mystère de Jésus.

Ce travail intérieur vécu par Marie et Joseph va se dérouler dans une vie de famille normale. Ils ont éduqué Jésus comme tous les enfants de son âge. Il découvrira la vie de prière en famille et à la synagogue, l’écoute de la Parole. Joseph lui apprendra le beau métier de charpentier qui demande une véritable compétence artisanale et un sens aigu des relations humaines. Ce fut 30 années d’enracinement dans une tradition culturelle et religieuse. L’Esprit Saint a dû être présent et actif car ce n’est jamais banal pour des parents d’éduquer un enfant à découvrir Dieu, à s’aimer, à s’ouvrir aux autres, à respecter la nature. Ce n’est pas facile pour des parents d’être déconcerté par un enfant qui leur échappe. La vie de Marie et de Joseph a dû être jalonnée de remise en cause, d’improvisations, d’une ouverture continuelle à ‘l’autre’, de création. L’Esprit a dû éclairer plus d’une fois Marie et Joseph car Jésus devait avoir une forte personnalité. Sa vie publique en donne plus d’une illustration.

L’Esprit Saint était au cœur de la vie de Jésus, de Marie, de Joseph et de ceux que Jésus côtoyait. D’une façon discrète,  Il l’était comme un souffle qui anime de l’intérieur les hommes et les femmes pour que le monde devienne toujours plus humain, plus ouvert. Comme l’écrit le Père Sesboué dans sa brève histoire de la théologie du Saint-Esprit paru chez Desclée de Brouwer, « l’Esprit est sans visage et sans voix ». Il a mille visages de toutes couleurs et mille voix en toutes les langues qui appellent à servir la justice, à créer un monde ajusté à la dignité de chacun et une communauté de croyants qui accueillent l’amour de Dieu par les chemins par lesquels Il vient à la rencontre de l’humanité.

L’évangéliste ne dit rien sur les sentiments de Marie quand Jésus la quitte pour rejoindre Jean sur les bords du Jourdain. Ce qui suit n’est donc qu’une pure fiction s’inspirant de la prière que Marie partagea avec sa cousine Elisabeth.  

 

 

L’Esprit Saint crie en Marie

Quand j’ai dû fuir ma famille et abandonner mon fiancé
Mon cœur souriait car mes  rêves les plus secrets étaient comblés.
Il saignait car j’ai dû emprunter un chemin
Incompréhensible pour Joseph et ma famille.

Grâce à Elisabeth, qui m’a accueilli
J’ai pu te crier ma joie profonde
Car toi, mon Seigneur, tu as fait en moi des merveilles.

Eduquer Jésus n’a pas été facile pour Joseph et pour moi.
Certains jours, il nous échappait,
Il restait un mystère pour nous.
Et pourtant tu faisais des merveilles en lui

Bien que ces trente années furent des années de violence, de tensions
À cause de l’occupation et de certaines autorités religieuses
Je t’ai vu
Disperser des superbes,
Renverser des puissants de leur trône
Élever des humbles.
Rendre leur dignité à des pauvres
Renvoyer des riches les mains vides
Et ce, grâce à des hommes et des femmes courageux.

Je crie et je te chante, Seigneur
Ton amour s’étend sur tous ceux qui sont sensibles à la justice
et attirés par ta tendresse.
Au plus intime de moi-même, une grande joie est née
Car tu t’es penché sur nous, humbles serviteurs de Dieu.
Tous les âges nous diront bienheureux.
Pour nous et avec nous, tu fais des merveilles.

 

 

Août 2011  - R. Pousseur, Marie-Madeleine

 

Les deux premières peintures sont de Nicolas Fropo de Habart

La dernière peinture est d’Isabelle de Hédouville.
Son site est :  isa.dehedouville.f.free.fr

 

 


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