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Notre foi interrogée par Jésus fidèle à sa culture juive

Texte de référence

 

 

Pour une création nouvelle - © Virginie Lecomte

 

Jésus a appris la langue de son peuple

 

 

 

"Parole éternel du Père

Tu apprends notre langage

Pour nous révéler l’indicible. »

Hymne de Noël

 

              Comme tout homme, Jésus est quelqu’un qui a un cœur bouillonnant  de vie, avec un besoin d’altérité et une soif immense de révéler l’identité de Dieu. Né juif, Jésus a appris la langue de son peuple, il s’est nourri de l’histoire de son peuple. Pour être pleinement un homme, capable de dialoguer, d’exprimer ses sentiments, d’oser dire et faire ce qu’il pense, le fils de Dieu a accepté d’être éduqué, simplement, par Joseph et Marie, par la communauté de Nazareth, dans la culture d’un peuple particulier avant de révéler, par sa vie et ses actes, celui qu’il considère comme son Père. Et ce fut une source de joie pour sa famille de voir Jésus grandir en humanité, en sociabilité et « en sagesse », comme dit Luc 2/52.

Mais choisir la langue de son peuple pour révéler son mystère, ce fut aussi un drame pour Jésus. Après avoir été baptisé et avoir passé un long temps au désert, Jésus revint à Nazareth, rempli de la puissance de l’Esprit, où il prit la parole à la synagogue. Luc raconte qu’on lui donna le livre et qu’il choisit un passage d’Isaïe : « L’Esprit de Dieu est sur moi… il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres… apporter la libération aux opprimés… Cette parole du prophète que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit.» (Luc 4,16). Jésus emprunte les paroles du prophète pour dévoiler qui il est : l’envoyé du Père venu arracher son peuple aux ‘ténèbres’. Mais quand l’assistance entendit les mots de libération, elle pensa d’abord à la libération de l’occupation romaine. Si l’auditoire a réagit ainsi, c’est qu’il avait en tête l’image d’un Dieu combattant avec le peuple qu’il a choisi. Jésus, récusant ce rêve d’ordre politique tout en se présentant comme celui qui accomplit l’Ecriture, fut rejeté dehors et il échappa de peu à la mort. Quelques jours plus tard, un possédé lui criera : « Je sais qui tu es : le Saint de Dieu. » Ce possédé n’était certes pas loin de la vérité mais Jésus lui commandera de se taire. Dès lors, Jésus était confronté à une question grave : comment annoncer la Bonne Nouvelle avec les mots de la culture-même de son peuple, puisque ceux-ci prêtait à confusion et que déjà on voulait le supprimer et que des possédés l’empêchaient d’éveiller progressivement son peuple à l’expérience  nouvelle de Dieu son Père qu’il voulait tant diffuser, en dévoilant trop vite par des mots chargés de sens et de contresens la vérité profonde de son être ? 

              Jésus a dû beaucoup réfléchir, dans sa prière, à la façon dont il allait parler de Dieu son Père et de sa mission. Il aurait pu prendre le langage violent du prophète Jean le Baptiste… « Engeance de vipères ! Convertissez-vous car vous ne pourrez pas fuir la colère de Dieu… Si tu as deux vêtements, partage-le… » (Luc 3,10) Jésus, en fréquentant les synagogues et en prenant la parole, aurait pu continuer à enseigner avec autorité. Il aurait pu espérer que Marie, aux noces de Cana, soit plus explicite dans son appel à écouter son fils, au lieu de dire simplement, «  Faites ce qu’il vous dira. » Jésus a dû réfléchir, prier des nuits entières, méditer l’Ecriture Sainte, pour finalement décider la façon dont il allait révéler l’indicible, par l’intermédiaire des paraboles.

 

 

 

Photos de Claire LY  - Mars 2012
J-C Faivre d’Arcier (Bagnolet), Jn. de Montalembert (Argentine) R. Pousseur (responsable du site)

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