Recherche dans le site

 

 

 

 

 

Accéder à la liste par AUTEUR

 

Accéder à la liste par TITRE

 

Accéder à la liste par THÈME

 

La page des livres non encore listés

 

L'ouvrage précédent : Parler de Dieu dans le langage des hommes

L'ouvrage suivant :
Notre foi interrogée par les mutations culturelles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Visionnaire de l'invisible
La littérature

'la prison ruinée'
Brigitte Brami
(Indigène éditions 2011)

 

Découvrir la prison avec d'autres yeux

 

       Brigitte Brami, diplômée d’Etudes approfondies en Littérature à la Sorbonne, à passé  plusieurs mois à la prison d’arrêt des femmes à Fleury-Mérogis. Dans son ouvrage ‘La prison ruinée’, (Indigène éditions 2011) elle témoigne d’une société où les vraies valeurs d’amour, de solidarité, de jouissance … sont comme des lumières qui brillent dans les ténèbres qui ne recouvrent pas seulement les prisons.

Elle est condamnée à la prison. Sa mise à l’écart la condamne à être indésirable dans notre société. Son quotidien sera constitué par de courts instants qu’elle va réussir à dompter et à s’approprier. Ces petites manœuvres apprises chez les autres détenues, va lui permettre d’habiter pleinement le temps et donner du sens à cette vie entre quatre murs : « Le corps qui, en temps normal, est pressé, stressé, inhibé;, se détend et réapprend l’écoute, la lenteur, la précision, la caresse, bref, la sensualité. » (p.15) La prison ouvre des portes mentales donnant accès à des espaces intérieurs jusqu’alors verrouillés. (p.20) C’est dans la prison qu’elle va rencontrer l’amour. Sa vie tragique va se transformer en destin grâce en partie à ses codétenues. « La liberté ne s’arrête pas là où commence celle des autres. Bien au contraire, la liberté de nos semblables étend la nôtre… » (p. 5)

Forte de cette expérience, l’auteure voit avec d’autres yeux le monde extérieur. Pour ne citer qu’un exemple : « Le temps de l’extérieur n’est pas celui de la prison. Ce sont deux temps incomparables. Le premier est le temps planifié pour être utile et opérationnel, tandis que le deuxième est celui des révélations, de la mise en danger existentielle de soi-même, de la découverte brutale du monde des réprouvés, et des choses poétiques dus à leur beauté. » p.24)


On referme ce petit livre avec des yeux purifiés par ce témoignage de Brigitte Brami qui a gagné son combat, celui de l’autonomie sur la loi des autres et de la vie sur la mort.

 

R. P. Mars 2011   

 

 

 

Réactions d’une internaute travaillant dans une prison : Votre recension m'a surprise, c'est tellement peu habituel de trouver des écrits qui parle du côté "positif" de la prison. Je dis cela avec prudence car ce n'est pas donné à beaucoup de pouvoir reconnaître et admettre que la prison, même si elle est à combattre en bien des domaines, a ses bons côtés. Car elle est un lieu de rencontre, un lieu de vie humaine. C'est absurde mais c'est quand même dans la nuit que l'on découvre le bienfait de la lumière. Les publications sur la prison sont toujours des condamnations, des souffrances, plus ou moins bien exprimée. Ce livre,  tel que vous nous le présentez, ressemble à une respiration dans l'enfer, un document loin de toutes polémiques.

 

L'article de l'éditeur

Haut de page