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Visionnaire de l'invisible
La littérature

'Les Fondations'
Thérèse d'Avila
(Cerf - 2011)

 

« Notre-Seigneur est là, au milieu des marmites. »

 

 

 Au 16ème siècle, Thérèse d’Avila a vécu une véritable aventure humaine et spirituelle. Dans une carriole, elle va parcourir quelques huit mille kilomètres à travers la Vieille et la Nouvelle Castille pour fonder seize monastères de moniales, ‘petits coins de Dieu’, et deux couvents de Carmes déchaussés. A la demande du Père Gratien, elle a écrit l’histoire de ces fondations : « Je crois que vous aurez plaisir à le lire, car c’est vraiment savoureux. » Non seulement, on a plaisir à lire le récit plein de péripéties mais aussi à découvrir combien Thérèse était enracinée dans la vie concrète faite de tant de joies et de soucis, d’espérance et d’échecs. Quand on lit ‘Les Fondations’ (Editions du Cerf), on savoure combien « le registre humain et le registre divin fusionnent incontestablement. » (p.3)

La place que prend l’obéissance dans la vie de Thérèse et des carmélites peut étonner et même choquer les hommes et les femmes du 21ème siècle. Elle écrit dans ‘Les fondations’ en parlant d’une des religieuses de son monastère : « … j’aurais mieux aimé la voir obéir à quelqu’un, que de communier si souvent. » (p.47) Cette obéissance n’a pas fait d’elle une femme soumise mais au contraire une religieuse pugnace, hardie et audacieuse. Elle puisait son dynamisme dans son lien intime à Jésus qu’elle voulait servir et louer. Elle mettait sa confiance en Lui, le Bien-aimé qui a scandalisé des pharisiens qui lui reprochaient de ne pas se soumettre à la loi mais au contraire de guérir un aveugle-né le jour du Sabbat. « Celui-là ne vient pas de Dieu puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. » (Jn 9,16) Cette obéissance à l’école de Jésus lui a évité de s’égarer ‘dans le chemin du ciel’, de rester humble, toujours à l’écoute de ses sœurs et s’appuyant sur leur charisme qu’elle mettait en valeur. Cette obéissance a été vécue au milieu d’épreuves combien éprouvantes : « Poursuivre l’entreprise me semblait impossible… je ne voyais plus que ma bassesse et mon impuissance. » (p. 24)

Thérèse a fait l’expérience que Dieu était avec elle grâce à sa liberté d’esprit, cette liberté qui ouvre le cœur et l’intelligence pour trouver Dieu en toutes choses.  « Quand l’obéissance vous occupera aux choses extérieures, ne vous affligez pas. Si c’est à la cuisine qu’elle vous emploie, comprenez bien que Notre-Seigneur est là, au milieu des marmites, qui vous aide et à l’intérieur et à l’extérieur. » (p. 35)

Il est important de rappeler que Thérèse a vécu dans la mouvance du concile de Trente qui a bousculé en profondeur la vie de l’Eglise. Elle fait partie de ces saints qui ont été les moteurs invisibles d’une régénération profonde.

 « A Dieu, toutes les époques sont bonnes pour favoriser de grandes grâces à ceux qui le servent avec fidélité… On devrait considérer que l’on est soi-même fondement  par rapport à ceux qui viendront. » (p. 30) Ceux et celles qui souhaitent et oeuvrent pour que l’Eglise prenne un nouveau visage grâce à une évangélisation toujours nouvelle devraient se mettre à l’école de Thérèse d’Avila : aller à l’essentiel qui est d’avoir un lien intime avec Jésus, obéir aux responsables de l’Eglise à la façon de Thérèse, et vivre avec Dieu présent ‘au milieu des marmites’

 

Octobre 2011  -  RP

 

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