Recherche dans le site

 

 

 

 

 

Accéder à la liste par AUTEUR

 

Accéder à la liste par TITRE

 

Accéder à la liste par THÈME

 

La page des livres non encore listés

 

L'ouvrage précédent :
Ne plus compter pour personne

L'ouvrage suivant :
Le patrimoine culturel chrétien est une source inépuisable



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Visionnaire de l'invisible
La littérature

Quel Avenir pour nos paroisses ?
Arnaud Montoux
(Fates - Cerf - 2011)

 

Nos paroisses ont-elles un avenir ?

 

         Arnaud Montoux est actuellement curé de plusieurs ensembles paroissiaux dans le diocèse de Sens-Auxerre. Après 8 ans de ministère paroissial, il se pose la question de l’avenir des paroisses avec comme point de repère son désir d’aider la communauté à devenir elle-même pour qu’elle soit signe de l’Evangile de Jésus au cœur du monde tel qu’il est, comme l’écrit dans la préface le père Patenôtre, son évêque.

Arnaud Montoux, fils d’un peuple de pauvres, définit en ces termes sa mission : « Au cœur de ce peuple, j’ai pour mission de discerner l’œuvre de Dieu dans la vie de chacun de ceux qui me sont confiés et de favoriser la mise au jour et la croissance de ce  qu’il y a de plus beau en eux… » (p. 26) C’est dans cette perspective qu’il désire mettre en lumière la beauté du ministère de prêtre diocésain dans ce qu’il a de particulier et d’irremplaçable. L’auteur a bien conscience qu’une des dérives possibles du catholicisme est l’oubli de la dimension locale de l’Eglise, dimension qui est essentielle quand on veut rejoindre les personnes dans leur histoire, façonné par leur culture. Dans cette perspective, Arnaud Montoux rappelle une évidence qui ne l’est  pas pour tout le monde : L’Eglise diocésaine n’est pas une succursale lointaine d’une Eglise mère mais elle est une manière unique de vivre l’Evangile dans un lieu unique habité par des personnes uniques.  Cela a comme conséquence de prendre au sérieux l’histoire de l’Eglise qui n’a pas enfermé le Salut dans une expression de la foi. Tous les terreaux humains ont donné des fruits par leur culture. « Notre mission est aussi de puiser dans le cœur des hommes et des femmes qui habitent aujourd’hui, ici, le génie propre de cette terre pour qu’elle apporte à l’Eglise et au monde, la grâce d’une évangélisation nouvelle. » (p.92)

Il est certain que l’évangile féconde la culture dans laquelle elle est ensemencée. Il donne à ce terreau un fruit de transcendance qui donne valeur d’éternité à tout ce qu’elle est. Mais quand une culture particulière s’offre à l’évangile, elle lui permet également de donner au monde un fruit nouveau absolument unique. Mais la Bonne Nouvelle reste inaudible pour la plupart de nos contemporains. Aussi, ce désir de rendre l’évangile nous seulement audible mais porteur d’une force créatrice pourrait aiguillonner la vie missionnaire d’une communauté.

En affirmant l’importance pour l’Eglise d’être ancré dans un territoire ne suppose pas qu’elle soit enfermée dans un modèle de présence. Toute réflexion sur l’avenir des paroisses doit avoir comme critère d’être servante de l’Evangile auprès de femmes et d’hommes habitants et faisant vivre leur terre. Pour sortir des cadres habituels et oser se poser des questions, le pasteur a demandé aux paroissiens actifs quelles sont les réunions qui leur paraissent inutiles… Ils ont pris comme initiative de rendre plus vivante et accueillante la paroisse le dimanche matin et même de proposer ce jour-là des temps de réflexion plutôt que de multiplier des réunions.

Que la communauté paroissiale soit signe de la Bonne Nouvelle demande au prêtre de vivre dans sa chair la même démarche. « En ma chair avide d’amour et de communion, je peux devenir signe d’une attente qui concerne toute l’humanité. (p.30) Aussi, il a voulu ajouter à son travail de curé déjà très prenant un travail manuel, celui de potier. « C’est en tournant des bols que j’ai réellement saisi ce que voulait dire ‘incarnation’. » (p. 67) Ce travail qui l’a rendu plus humain préfigure sans doute ce que sera sans doute demain la vie d’un prêtre diocésain qui aura besoin de subvenir à ses besoins financiers, vu l’état des finances de certains diocèses.  L’évangélisation ne peut commencer que par un travail d’humanisation. ‘Notre Eglise n’est pas et ne doit pas devenir une donneuse de leçon mais elle doit être porteuse d’un regard sur l’homme qui soit en décalage systématique avec toutes les injustices du monde. » (p. 83)

 

Comme il est enrichissant de se mettre ainsi à l’écoute de jeunes prêtres qui ouvrent des voies nouvelles aux questions posées dans notre livre ‘Enfanter les évangiles’

 

 

 

Octobre 2012, R.P.

 

 

 

La page du site de l'éditeur

 

Haut de page