Recherche dans le site

 

 

 

 

 

Accéder à la liste par AUTEUR

 

Accéder à la liste par TITRE

 

Accéder à la liste par THÈME

 

La page des livres non encore listés

 

L'ouvrage précédent :
Réflexions d'un moine au seuil de sa vieillesse

L'ouvrage suivant :
Comment l’homme détruit la vie



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Visionnaire de l'invisible
La littérature

Penser le Coran
Mahmoud Hussein
(pseudonyme de deux politologues français d’origine égyptienne)
(Grasset - 2009)

 

Penser ou se soumettre au Coran

 

Penser le Coran

     Pour un certain nombre de musulmans, le Coran doit apporter des réponses claires et définitives à des questions qu’ils se posent. Pour d’autres, « la Parole coranique entretient un lien vivant avec les contexte dans lequel elle a été révélée. » (p 19) Ces deux  façons d’aborder le Coran posent des questions d’autant plus importantes que toute religion est aujourd’hui, remise en cause : Faut-il être fidèle coûte que coûte au texte en ne réfléchissant pas aux pressions des faits auxquels un croyant au Dieu unique et à son Prophète a été confronté il y a plusieurs siècles ? Faut-il se plier aux changements culturels actuels ou se soumettre à une vérité intemporelle révélée par l’ange Gabriel au Prophète ? Qu’est-ce qui prime : la réflexion personnelle ou la soumission à l’argument d’autorité à cette Parole révélée au Prophète ?  Pour les auteurs de Penser le Coran : « La parole de Dieu s’est manifestée en se projetant dans un lieu précis, en un moment de l’histoire du monde. Si Dieu donne cette Parole à l’humanité dans son ensemble, Il la révèle à un groupe particulier d’humains, les Arabes du 7ème siècle, qui en sont les premiers dépositaires. » (p 21)

Les deux politologues français d’origine égyptienne précise la cassure qui traverse le monde musulman : Pour les uns, le Coran est ‘créé’, distinct de Dieu, et sa lecture sera marquée par la confiance dans le pouvoir souverain de la raison humaine. Pour les autres, le Coran est ‘incréé’ et est inséparable de Dieu lui-même. Sa Parole se place alors au-dessus de la raison.

Vers la fin du 9ème siècle, a Bagdad sera proclamé que le Coran est ‘incréé’. Le Coran conforte la foi des croyants et non leur intelligence. « En se privant ainsi d’une compréhension personnelle, librement élaborée, de l’univers que le Coran leur offre, c’est une part intime de leur identité, de leur confiance en soi, qu’ils mutilent. Ils ont alors tendance à se replier sur eux-mêmes et à s’isoler du reste du monde, plutôt qu’à se lancer, avec les autres composantes de l’humanité, dans l’aventure d’un destin humain. » (p 27)

Les auteurs ont fait le choix de penser le Coran ‘créé’. Ils nous présentent  le Coran en le lisant à la lumière des circonstances de son avènement. Tout au long de ce livre, les auteurs font parler les compagnons du Prophète en lui posant des questions. Les auteurs donnent la parole au Prophète en citant des versets du Coran.

Penser le Coran  a une qualité surprenante. Il aide le lecteur musulman à suivre l’exemple des compagnons du prophète qui, retrouvant leur liberté intérieure, sont disponibles pour l’aventure humaine et spirituelle à laquelle le Coran les convie : croire au Dieu unique le Tout-Puissant plein de bienveillance et de compassion et se soumettre intelligemment et avec une liberté intérieure à sa Parole révélée il y a 13 siècles au Prophète, accomplir journellement cinq prières, faire l’aumône, jeûner le mois du Ramadan et  faire une fois dans a vie le pèlerinage à La Mecque.

 

Février 2016 - R. Pousseur 

 

 

 

 

La page du site de l'éditeur

 

Haut de page