Les Bouleversements culturels
Texte de référence
La Femme dans la société d'aujourd'hui1 - Aujourd’hui, le rôle de la femme vit des changements profonds
|
Prenons quelques exemples récents qui ont trait à l’évolution de la femme dans la société et dans l’Eglise. A chaque étape de cette réflexion, nous avons demandé à un gynécologue s’il accepterait de partager ses réactions après avoir pris connaissance de note réflexion.. Nous l’en remercions de l’avoir fait au fur et à mesure de sa lecture.
Colombe Schneck a écrit son expérience de la découverte de sa féminité dans un livre intitulé « J’avais 17 ans » paru chez Grasset. Elle pensait que les garçons et les filles étaient absolument égaux jusqu’au jour où à 17 ans, quelques mois avant de passer le bac, elle s’aperçoit qu’elle attend un enfant. Elle se découvre femme alors que son copain ne change pas physiquement. Elle s’est confiée à son père qui l’a aidée à faire la démarche de l’avortement. Aujourd’hui, elle y pense souvent mais ne regrette pas son geste car elle ne se voyait pas porter la responsabilité d’élever un enfant alors qu’elle n’aurait eu aucun avenir professionnel, a-t-elle témoigné à la Télévision. Elle garde en elle une blessure profonde.
La réaction du gynécologue nous met devant une réalité qui est souvent tue : La remarque sur l’I.V.G me semble très juste car je ne connais aucune femme qui n’ait gardé une blessure profonde suite a une I.V.G....Je pense à cette femme de plus de 80 ans qui, à la veille d’une petite intervention, a demandé à me voir pour me “confesser”qu’elle avait subi une I.V.G a l’age de 16 ans et qu’elle voulait le “Dire”avant de mourir si l”opération se terminait mal ...Elle va toujours bien .
Un groupe de jeunes sont rassemblés en vue de leur mariage religieux. Nathalie se présente en précisant qu’elle fait carrière comme chimiste : elle fait des analyses dans un laboratoire pharmaceutique international. Marc, son futur conjoint, travaille en France en informatique. Elle vient d’être nommée par son laboratoire en Californie. C’est sa carrière à elle qui va rythmer la vie du futur couple. Lui partira avec elle et pense trouver du travail là-bas. « Nous voulons l’égalité totale à la maison comme au travail. » Et ils expliquent qu’au retour du travail, ils préparent à tour de rôle le repas, passet l’aspirateur… « A la maison, on ne fait pas de différence. On vit l’égalité à fond. » Un des participants pose alors à Marc une question qui a fait rire le groupe : « Quand vous ferez le projet d’avoir un enfant, qui va commencer à porter le bébé dans son sein pendant 4 mois et demi ? » Cette question a lancé le débat sur l’égalité dans la vie du couple. Le débat a été relancé par une autre participante qui a posé une question à son ami : « Je te demande souvent si tu m’aimes. Toi, tu ne me poses jamais la question. Pourquoi ? » Finalement, ils ont reconnu qu’il y avait actuellement une recherche d’égalité dans leur vie mais aussi une grande différence entre eux. Le débat a été riche et s’est terminé par cette question : ‘Comment en couple, respecter profondément la différence en cherchant à s’enrichir l’un et l’autre car aujourd’hui, on a tendance à confondre égalité et uniformité.’
La réaction d’un gynécologue qui a lu ce texte est éclairante. La différence entre Egalité, Uniformité est plus qu’importante et souvent mal comprise quand on parle “D’Egalité homme femme”. La complémentarité, en s’enrichissant l’un l’autre, de l’un et de l’autre, est plus riche. Le plus bel exemple est la Création d’un enfant qui est “Beaucoup plus que nous deux“ comme le disait un futur papa assistant à la première échographie.
Après les événements de janvier 2015 en France, trois filles voilées viennent au bowling. Par sécurité, toute personne doit retirer voile, casquette… afin d’avoir le visage reconnaissant sur la vidéo. Ont leur demande de retirer leur voile. Elles ont l’audace de refuser au nom de leur religion… Le responsable de la sécurité les oblige quitter le bowling. Aussitôt dehors, elles vont voir une journaliste d’un journal régional. Dans l’article qui sortira le lendemain, le patron est traité d’islamophobe. Ces filles n’ont pas hésité à se battre au nom de leur religion et de leur désir. C’est une façon certes contestable de se situer dans la société. Mais on peut comprendre leur combat non seulement dans la société mais aussi dans la famille quand on entend des filles issues de l’émigration dire ne plus vouloir vivre comme leur mère. Elles obligent leurs frères à mettre la table, à faire la vaisselle… Ils n’ont pas la vocation d’être servi par leur mère et leurs sœurs. Grâce à leur intransigeance en famille, elles sont obéies par leurs frères car elles réussissent mieux en classe qu’eux.
Jean Paul II préférait parler de l’apport du génie féminin dans la vie du monde et de l’Eglise plutôt que de réfléchir sur la place de la femme dans l’Eglise.
Mais quel est ce génie, ce charisme des femmes ?
Quand on le prend au sérieux, cela bouleverse profondément la vision que l’on a et de la vie de la société et de la marche de l’Eglise. Cette question alimentera nos prochains articles et sera sans doute suivi d’une réflexion sur le génie masculin !
Septembre 2015 - R. Pousseur