Recherche dans le site

 

 



Les textes de référence des Bouleversements culturels


Les contributions des visiteurs pour les Bouleversements culturels


Les contributions d'experts pour les Bouleversements culturels


Livres sur les Bouleversements culturels


Échos de la presse pour les Bouleversements culturels
sur ce thème

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

Les Bouleversements culturels

Texte de référence

 

Pour une création nouvelle - © Virginie Lecomte

La Femme dans la société d'aujourd'hui

2 - Le mystère de la femme

 

 Vers le 1er chapitre

Vers le 3ème chapitre

 

Photo de Saïd 

Durant des milliers d’années, Dieu n’a pas parlé à l’homme bien qu’il ait été présent à son aventure. Il l’a été discrètement, d’une façon cachée, invisible, jusqu’au jour où Il a pris l’initiative de parler à Abraham. Cette discrétion de Dieu peut s’expliquer par son respect de laisser libre l’humanité à devenir plus pleinement humain grâce à son intelligence, sa sagesse, sa créativité, sa soif de vérité, de justice et d’amour. Comme l’annonce l’apôtre Jean, c’est sa façon de nous aimer : c’est Lui qui nous aime le premier mais Il n’a jamais voulu nous étouffer ou nous paralyser et nous enfermé dans un amour possessif.

Faire allusion à la façon dont Dieu aime l’humanité est très importante car cela change le regard sur Dieu, sur nous-mêmes et sur les autres. Prenons un exemple banal. Des parents expriment souvent le regret que leurs enfants ne connaissent pas la religion. Saint Paul écrit aux Corinthiens que « la connaissance rend orgueilleux tandis que l’amour fait œuvre constructive. » (1 Cor 8,1)  Que les parents se réjouissent d’abord que leurs enfants se prennent en main eux-mêmes, qu’ils s’ouvrent au  monde, qu’ils apprennent à aimer, à respecter les autres et eux-mêmes.  Dieu les aime le premier et est présent à eux d’une manière discrète, ‘cachée’ comme l’exprime Isaïe.

Parler de l’homme ou de la femmes demande beaucoup d’humilité car c’est parler d’un mystère. Pour la femme, quel est ce mystère ?  

 

Le mystère de la femme.

Quelle est la place de la femme dans cette aventure humaine ? Laissons la parole à sœur Marie Théophile, Petite Sœur des Maternités catholiques. « Appelées par le Seigneur à lui consacrer totalement notre vie pour ce service spécifique de l’accueil de la vie naissante dans l’Institut des Petites Sœurs des maternités catholiques, s’il est un mystère que nous ne cessons de contempler et qui ne cesse de nous émerveiller, c’est bien celui de la maternité : ce mystère de la femme qui devient mère. Et cet instant prodigieux de l’arrivée d’un enfant dans la vie, qui fait advenir une mère et un père, se vit en tout premier lieu dans la salle de naissance. C’est bien là que se réalise ce premier face à face inoubliable qui marquera un avant et un après. Ce moment où l’enfant surgit, où il est posé sur sa maman, où elle va le prendre dans les bras, est un moment auquel on ne peut s’habituer. C’est un mystère qui se déploie sous nos yeux, mystère de la vie, mystère qui nous dépasse et qu’on ne peut que contempler tellement cela dépasse les mots.

Chaque naissance nous invite à nous rappeler que tous nous avons commencé notre existence, à un moment précis, sur cette terre. Nous n’existions pas, et nous avons surgi du cœur de Dieu, et c’est pour l’éternité que nous avons été créés ! Et cette merveilleuse aventure n’aurait pu se produire sans le corps d’une femme. Ce lien entre la femme et la vie est ancré en elle, dans tout ce qu’elle est. Tout, dans l’être de la femme est orienté vers la vie, du plus biologique au plus psychologique, en passant par le plus spirituel.

Mais si ‘le mystère de la femme se manifeste et se révèle à fond par la maternité’, toute femme est-elle appelée à déployer une maternité ? Être mère : avant tout, c’est quoi ? C’est donner la vie. Et de quoi, fondamentalement, jaillit la vie ? De l’amour. Et comme le dit sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, « aimer, c’est tout donner ». Alors ne peut-on pas faire un lien entre ces deux expressions : ‘donner sa vie’ et ‘donner la vie’… ? En effet, quand on parle de maternité, il ne s’agit pas seulement du fait d’avoir des enfants, mais de cette capacité qu’a la femme de donner la vie en se donnant elle-même, qu’elle soit célibataire, consacrée ou mariée ou qu’elle soit dans l’impossibilité d’avoir des enfants. Chaque femme a un corps de mère, une intelligence de mère, un cœur de mère, et sa maternité est appelée à s’épanouir de plus en plus et à devenir une maternité universelle. La maternité de la femme se déploie bien au-delà de ses propres enfants : c’est dans toutes ses relations que la femme est appelée à être mère. Notre Créateur nous appelle, nous, les femmes, à être mères dans toutes les relations que nous entretenons avec la création, à être mères, c’est-à-dire en donnant la vie, en donnant notre vie. »

 

La réaction du docteur Mancheron, gynécologue

Au moment de ma retraite, toute l’Equipe avec laquelle j’avais travaillé avait organisé une super soirée où ils ont révélé, entre autres choses, que j’avais accompagné, secondé et assisté plus de 16.000 femmes en salle de travail ... “Vous deviez en avoir marre ..? ” me demandait-on souvent et pourtant jamais je n’ ai eu marre d’aider, d’assister, d’accompagner les femmes et les couples et les familles dans ce moment Unique, Magique et presque Miraculeux qu’est une Naissance..  Car pour chaque nouveau-né, les données étaient différentes... Et chaque nouveau-né est Unique. Que de bons souvenirs, que d’émotions partagées.... Et toutes ces questions, partagées ou gardées au fond du coeur, que repose chaque naissance... Je crois que cette expérience de la maternité explique, en partie, la complicité qui existe chez beaucoup de femmes. (Nous imaginons Marie et Elisabeth..).. Quand on me parle de mon travail, je dis, sous forme de boutade, que je regrette de n’avoir jamais été “enceint” car c’est pour moi la plus belle, la plus grande et la plus accomplie des créations.

 

La maternité concerne chacun de nous

La materniténous renseigne sur l’aube de nos vies. Ce qu’elle nous dit, c’est que nous prenons chair dans le corps d’un autre. La relation primordiale, originaire, c’est d’être conçu, formé, porté, bercé, enveloppé, englobé dans le corps d’un autre.

Les philosophes ont souvent thématisé la rencontre de l’autre dans l’extériorité : l’autre me fait face, il est celui dont je suis distinct, que je peux approcher mais dont je ne peux pénétrer la conscience, l’intériorité, sinon par la médiation intellectuelle du langage.

Dans l’expérience de la grossesse, la rencontre de l’autre est vécue dans l’intimité la plus charnelle qui soit.  L’intégrité physique et la liberté de la mère sont engagées, et même altérées par cet être encore inconnu. Une nouvelle responsabilité naît envers l’être vulnérable et démuni qu’est l’embryon humain, et il appelle à s’effacer pour lui donner la vie.

Dans la maternité, si l’autre n’est pas dehors, mais dedans, il faut bien faire ‘avec’, on ne peut esquiver la rencontre, elle s’impose d’elle-même du dedans, quelles que soient les décisions que l’on prendra.

Pour certains philosophes comme N. Aubert, nous vivons actuellement ‘une rupture anthropologique’. Notre rapport à nous-mêmes, à notre corps, aux autres et au monde change radicalement. La Procréation Médicalement Assistée ou la GPA vont modifier le désir même d’avoir des enfants. Que deviendra alors le mystère de la femme ?

 

Octobre 2015 - Docteur Philippe Mancheron  et Robert Pousseur
  Photo de Saïd  

 

 Vers le 1er chapitre

Vers le 3ème chapitre

 

 

Haut de page