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Visionnaire de l'invisible
Le Cinéma

 

SOMEONE YOU LOVE
Réalisateur : Pernille Fischer Christensen
Sortie : 21 janvier 2015

 

 

Affiche du film  Someone you love

Après des années à Los Angeles, Thomas Jacob, célèbre chanteur au parcours chaotique, revient enregistrer son nouvel album au Danemark. Sa fille Julie, qu’il n’a pas vue depuis des années, en profite pour réapparaître dans sa vie et lui présenter son petit-fils Noa qui a 11 ans. Bourru, solitaire, Thomas a tout sacrifié à sa carrière en acceptant les hauts et les bas du show-business, et n’a jamais vraiment ressenti le manque de sa famille. Lorsqu’il se voit contraint de prendre en charge Noa, il est loin d’imaginer être capable de nouer un lien particulier avec ce jeune garçon, apprenti guitariste, sensible et plus attachant que prévu. Il se trouve bientôt confronté à un choix qui pourrait bouleverser sa vie.

La réalisatrice Pernille Fischer Christensen a confié le rôle de son personnage principal au comédien Mikael Persbrandt – Le Hobbit -, qui n’avait jamais chanté jusqu’ici, mais interprète les chansons du film avec un style et une voix évoquant Leonard Cohen, ce qui donne tout son charme à ce drame familial.

Someone You Love est le 4ème long-métrage de Pernille Fischer Christensen, après A Familiy en 2010, Dancers en 2008 et Soap en 2006 qui avait obtenu le Grand Prix du Jury au Festival de Berlin.

 

La société Sophie Dulac qui distribue le film a édité un dossier de presse dans lequel la réalisatrice s’exprime sur son film. Quelques extraits  :

‘’Pourquoi avoir voulu raconter l’histoire de Thomas ?
Thomas est un homme qui, à force de lutter pour être libre, a fini par se créer sa propre prison et qui, d’une manière très brutale, se voit offrir une nouvelle chance.

Est-ce une histoire d’amour ?
Oui en ce sens qu’il s’agit de dire oui… à l’amour. Thomas est un homme écorché vif qui a peur de la vie. Ce n’est pas seulement la peur de toutes les mauvaises choses qui peuvent arriver, mais peut-être plus encore la peur des belles choses. Dans mes films, les notions de ‘’bien’’ et ‘’d’amour’’ sont en adéquation.

Mais c’est aussi un film très visuel ?
Nous avons beaucoup travaillé à l’élaboration du mythe qui entoure une star. Il devait être beau, et Mikael l’est vraiment. Autant à l’extérieur qu’à l’intérieur. De plus, il a une belle voix. Mais nous avions aussi le désir de rendre la beauté de Thomas intemporelle. Cette beauté comptait aussi beaucoup pour Mikael. Le film est d’une certaine manière à son image. C’est pour cela que nous voulions aussi que toutes les matières puissent être ressenties dans le film : pouvoir sentir la matière de sa chemise, sentit les bijoux qui frôlent sa peau, sentit les fleurs qui brillent dans un plan et qui se fanent dans l’autre. Pour moi, c’est vraiment comme un voyage de pouvoir entrer dans les moindres détails : je m’intéresse à la lumière, au son, aux cheveux, aux couleurs sur le mur, aux chaussures, aux boutons ! J’ai essayé de donner un sens à chaque détail du cadre. En réalité, ce sont juste de bonnes  vieilles techniques de peinture artistique. J’aime créer des images qui, non seulement constituent un cadre pour l’action, mais qui puissent aussi être interprétées par le spectateur.

Dans le film, Thomas dit à sa fille qu’il est trop tard pour avoir une enfance heureuse ?
Oui et ça l’est, mais il n’est jamais trop tard pour changer la manière dont nous faisons face à notre enfance. On ne peut pas continuellement utiliser notre enfance difficile comme excuse auprès de nos enfants, et puis juste continuer à ‘’déconner’’ ! Chaque génération a la responsabilité de faire le ménage dans sa vie, pour offrir une vie meilleure à la génération suivante ; ou tout au moins essayer de le faire. Je pense que c’est quelque chose d’important à notre époque. Il n’y a pas que les rock stars qui se réfugient dans la musique ou à Los Angeles, qui mettent de côté leurs responsabilités, sous prétexte qu’ils sont trop occupés par leur travail ou avec eux-mêmes. Dans ce film, les personnages luttent avec des choses universelles comme la toxicomanie, l’abandon, le réconfort, la famille et l’amour. Le film parle de nos propres limites en tant qu’être humain et de tout notre potentiel pour y faire face’’.

Avec un scénario un peu attendu, mais traité avec une émotion retenue, Pernille Fischer Christensen nous livre ici un drame sensible et délicat, qui parle de la difficulté de vivre, de lutter contre ses démons,  sans pour autant fermer la porte à l’espoir d’un amour salvateur qui surgit là où on ne l’attend pas. Le portrait d’une star, cabossée par la vie, complètement centrée sur sa carrière et coupée de sa famille, n'est pas très nouveau au cinéma. Mais il prend ici un relief particulier, grâce à la personnalité et au jeu de Mikael Persbrandt.  Ce film est dur sans jamais être étouffant.  Il met en valeur le mariage entre le respect du scénario, le soutien et le respect des comédiens, et les décors naturels de l’hiver scandinave. Entre les dialogues, l’interprétation très juste des comédiens, y compris celle du jeune garçon qui joue le rôle de Noa, la violence des situations frontales, et une mise en scène très serrée, tout y est pour un film particulièrement profond et émouvant. Thomas doit affronter à travers sa fille Julie ses fragilités et ses fautes. Tandis que, devant Noah, il retrouve sa solitude d'enfant mal aimé, et son talent de guitariste. Pernille Fischer Christensen  a su faire, de ce beau récit de retour, une histoire de repentir et de conversion.

 

 

Claude D’Arcier - février 2015

 

 


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