Notre Foi renouvelée

 

 

Réaction précédente :

Réaction suivante :
Regards de filles sur Jésus priant son Père avant d’être arrêté

 


Toutes les contributions d'internautes


Les textes de référence


Toutes les contributions d'experts


Tous les Échos de la presse


Livres sur 'la foi renouvelée'


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre Foi renouvelée / Réaction d'internaute

 

 

Qui est Jésus pour moi ?

 

Vous citez Frédéric Lenoir. J'ai lu le livre auquel vous faites référence, et j'ai été souvent gêné par le coté apparemment strictement rationnel auquel il se tient. Puis cela m'a intéressé, j'ai vu qu'à mon faible niveau, il ne semblait respecter les textes, et laisser la place de la Foi, même si son livre permettait une présentation ouverte de jésus pour les hommes de bonne volonté.

 
Voilà que j'ai découvert, en allant sur le site des jésuites de ce mois, que Frédérique Lenoir vient de faire un second livre. Dans ce nouvel ouvrage il affirme, d'après le Père Sesboué, qui lui consacre lui-même un livre de réfutation, que les chrétiens ont longtemps cru que l'homme Jésus, le Seigneur, était inférieur à Dieu, n'était pas l'égal de Dieu, n'était pas Dieu. L'Eglise n'aurait commencé à attribuer le titre de Dieu à Jésus qu'en cédant à la volonté des empereurs romains, au 4 è siècle, lors des grands conciles.


J'ai eu deux réactions à cette lecture.

 

La première est de vérifier, si avec mes connaissances, j'étais capable de réfuter cette affirmation de Lenoir, et de m'assurer que dès l'Eglise apostolique, la foi des chrétiens était bien que Jésus, Fils de Dieu est reconnu comme Dieu lui-même. Ce travail m'a conduit à relire bien des texte des évangiles d'abord ceux qui ont été écrits les premiers puis celui de Jean. Les Actes, les épîtres, de Paul ou des autres.

 

La deuxième réaction est de m'interroger moi-même. Et moi, que dis-je de Jésus?

Si Frédérique Lenoir a pu faire ses livres, c'est qu'il répond à un désir de connaissance de la doctrine chrétienne venant de personnes dont certaines n'ont qu'un lien ténu avec l'Eglise, ou même à des pratiquants qui ne sont surs de rien, n'ont pas eu la chance d'avoir le temps et les occasions de se former. Autour des chrétiens, la majorité des femmes et des hommes ne connaît pas ou très peu Jésus. Ce que je crois, comme ce que croient les chrétiens est essentiel au message que transmets l'Eglise, la diffusion de ce message n'est pas de la seule responsabilité de la hiérarchie, prêtres et laïcs y ont à prendre leur part. Ce qui rend crédible notre foi en jésus, c'est que nous croyons vraiment en lui, et que nous conformions notre vie à son message, au travers de nos limites et dans notre situation.

 

C'est la question que Jésus pose à Pierre : "et vous qui dites vous que je suis?" Matthieu donne la réponse la plus explicite  et situe les faits près de Césarée : "C'est toi le Christ, le fils du Dieu vivant!" Mt 16 13. Et pour moi, quand je rencontre les personnes que la vie me conduit à rencontrer, Annick, mes enfants et petits enfants, les personnes de la rue, les voisins, les élus...Comment suis je animé par cette foi qui m'a été transmise? Quel est le contenu de ma foi?

Octobre 2010     Un laïc

 

Cette réaction fait suite au texte ci-dessous, publié précédemment (réaction d'expert)
***********
*******
****
**

Le corps de Jésus, un buisson ardent

 

Jean l’évangéliste proclame que la Parole de Dieu, le Logos, (Parole vivante, créatrice, qui donne sens) s’est fait chair en Jésus.  Paul écrit aux Colossiens « En Jésus habite corporellement toute la plénitude de la Divinité. » (2-9) Pour la foi chrétienne, le corps est le lieu même de la révélation de la rencontre de Dieu avec l’homme. Le corps de Jésus est un buisson ardent car il révèle la présence et la profondeur inouïe de l’amour de Jésus pour son Père, ses frères et sœurs : L’incarnation est la clef du salut de l’homme et de l’incroyable union entre Dieu et les hommes. « La vocation de l’homme est inscrite dans sa chair, porteuse de l’image de Dieu.» écrit saint Irénée. La religion chrétienne est la religion de la présence corporelle de Jésus : « Ceci est mon corps livré pour vous. »

        L’incarnation provoqua une véritable révolution car pour découvrir qui est Dieu, il ne faut plus lever les yeux au ciel mais tourner son regard vers le visage (Dessin de V. Gayet), le corps de tout homme sans exception. La communauté chrétienne a mis du temps pour digérer cette vérité scandaleuse aux yeux des juifs et folie aux yeux des païens. Dès les premiers siècles, certains penseurs ont pensé que Jésus qui est Dieu n’avait que l’apparence d’un homme. D’autres ont prêché que Jésus est un fils adopté par le Père, que Jésus était inférieur à Dieu le Père. Un penseur chrétien comme Marcion se bat pour que l’Eglise gomme les racines Juives de Jésus afin de retrouver la nouveauté radicale de l’Evangile. D’autres ont avancé l’idée que la source du salut dépend d’une connaissance surnaturelle, connaissance uniquement accessible à une élite. Il a fallu traversé bien des épreuves et des divisions pour que les chrétiens, de quelque confession qu’ils soient, partagent la foi en Jésus, homme à part entière, qui a révélé que sa vie est enracinée au cœur même du mystère de Dieu.

Aujourd’hui, quand on pose par sondages la question aux chrétiens de l’identité de Jésus, beaucoup ne croient pas que Jésus est Dieu. On retrouve dans leurs réponses les mêmes courants de pensées qui ont traversé les chrétiens aux premiers siècles : Jésus est ‘un homme choisi exceptionnellement par Dieu,’ ‘Jésus n’est pas l’égal de Dieu’, Jésus ‘n’est pas Dieu rendu visible dans la chair humaine de Jésus ‘, ‘Jésus n’est pas ressuscité dans sa chair’… Et pourtant, pour rendre visible l’amour de Dieu, les disciples de Jésus-Christ ont donné  pendant des siècles une place centrale au corps en soignant les blessés de la vie.

Aujourd’hui, en lisant les documents officiels de l’Eglise, on peut se demander si l’Eglise est consciente de l’évolution culturelle actuelle qui accorde beaucoup d’importance au corps. Le concile Vatican II ne cite que 6 fois le corps humain et ce, à propos de la maîtrise du corps dans la formation des séminaristes, de la vie du couple, de la peur de mourir… La crise provoquée par les prêtres pédophiles fait dire à Mgr. Barbarin : « Cette perversion de la pédophilie réveille tout ce qui n’est pas clair en nous. Et, du coup, on a peur. Je pense qu’il faut parler avec simplicité et en vérité. À nous de considérer de manière nouvelle, dans la lumière de l’Évangile, le rapport à notre propre corps et au corps des autres, de nous donner des repères concrets. » (Journal La Croix du 3 mai 2010 )


 

 

Haut de page

 

Illustration tous droits réservés