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L'inculturation / Echos de la presse

juin 2010

 

La voie de l’inculturation




 

Nous nous sommes inspirés du discours de Benoît XVI
le 12 septembre 2008 à Paris au Collège des Bernardins.

Être à l’écoute de la Parole et des paroles.

Au 14ème siècle, au cours de la grande fracture culturelle provoquée par la migration des peuples et par la formation des nouveaux ordres étatiques, les moines, chercheurs de Dieu, furent des créateurs. La volonté de ces hommes et de ces femmes n’était pas de créer une culture nouvelle ni de conserver une culture du passé. Leur objectif était de trouver la Vie et d’éclairer leur quête de Dieu. Derrière le provisoire, ils cherchaient le définitif. Grâce à eux, la culture européenne a pris son essor en se nourrissant de la Parole de Dieu et de la culture grecque et romaine.  La recherche de Dieu requiert donc une culture de la parole. Puisque dans la parole biblique, Dieu est en chemin vers nous et nous vers Lui, ils devaient accueillir la Parole de Dieu au milieu des paroles des hommes. Comme le souligne Benoît XVI : «  Dieu nous parle seulement dans l’humanité des hommes et à travers leur parole et leur histoire. »

Cette écoute exige du travail.

Cette démarche demandaient non seulement une ascèce spirituelle mais aussi un travail et une écoute. Ce travail n’était pas méprisable pour ces chercheurs de Dieu. Le monde gréco-romain ne connaissait aucun Dieu Créateur. La divinité suprême selon leur vision ne pouvait pas, pour ainsi dire, se salir les mains par la création de la matière. Le Dieu de la Bible est bien différent : Lui, l’Un, le Dieu vivant et vrai, est également le Créateur. Dieu travaille, il continue d’œuvrer dans et sur l’histoire des hommes. Et dans le Christ, il entre comme Personne dans l’enfantement laborieux de l’histoire. « Mon Père est toujours à l’œuvre et moi aussi je suis à l’œuvre ». Dieu Lui-même est le Créateur du monde, et la création n’est pas encore achevée. Dieu travaille! C’est ainsi que le travail des hommes devait apparaître comme une expression particulière de leur ressemblance avec Dieu qui rend l’homme participant à l’œuvre créatrice de Dieu dans le monde. Sans cette culture du travail qui, avec la culture de la parole, constitue le monachisme, le développement de l’Europe, son éthique et sa conception du monde sont impensables.

Cette écoute de la parole engendre le dialogue.

 

« Les chrétiens de l’Église naissante ne considéraient pas leur annonce missionnaire comme une propagande qui devait servir à augmenter l’importance de leur groupe, mais comme une nécessité intrinsèque qui dérivait de la nature de leur foi. Le Dieu en qui ils croyaient était le Dieu de tous, le Dieu Un et Vrai qui s’était fait connaître au cours de l’histoire d’Israël et, finalement, à travers son Fils, apportant ainsi la réponse qui concernait tous les hommes et, qu’au plus profond d’eux-mêmes, tous attendent. » (Benoît XVI) Et, comme l’a souligné Jean-Paul II à l’Unesco, les hommes expriment l’espérance qui est en eux par leur culture, c’est-à-dire par la parole et les cris, l’écrit, l’art, la révolte, les audaces d’innovation…. Il revient aux disciples de Jésus d’être d’abord attentifs aux attentes de leurs contemporains, attentes qui s’expriment de mille manières. Enrichi de cette attention et conscient de l’espérance qui les anime, ils peuvent alors entrer en dialogue en suivant le conseil de l’apôtres Pierre: « Vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en vous » (I Pi. 3, 15).

 

R P


 

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Illustration de © Robert de Quentin