L'inculturation / Echos de la presse
Octobre 2010
La promotion de la nouvelle évangélisation
En septembre 2010, BENOÎT XVI a institué un conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation. On peut lire le texte intégral du Motu proprio UBICUMQUE ET SEMPER en cliquant sur l’adresse du site du Vatican
En Voici quelques extraits. (C’est nous qui soulignons)
« L’Eglise a le devoir d’annoncer toujours et partout l’Evangile de Jésus Christ. Cette mission a revêtu dans l’histoire des formes et des modalités toujours nouvelles, selon les lieux, les situations et les moments historiques. A notre époque, l’une de ses caractéristiques particulières a été de se mesurer au phénomène du détachement de la foi, qui s’est manifesté progressivement au sein de sociétés et de cultures qui, depuis des siècles, apparaissaient imprégnées de l’Evangile. Les transformations sociales auxquelles nous avons assisté au cours des dernières décennies, ont des causes complexes, dont les racines remontent loin dans le temps et qui ont profondément modifié la perception de notre monde. Il suffit de penser aux progrès gigantesques de la science et de la technique, à l’accroissement des possibilités de vie et des espaces de liberté individuelle, aux profonds changements dans le domaine économique, au processus de mélange d’ethnies et de cultures provoqué par les phénomènes de migrations de masse, à l’interdépendance croissante entre les peuples. Tout cela n’a pas été sans conséquences également pour la dimension religieuse de la vie de l’homme.
Dans le sillage de l’enseignement conciliaire, mes prédécesseurs ont réfléchi ultérieurement sur la nécessité de trouver des formes adéquates pour permettre à nos contemporains d’entendre encore la Parole vivante et éternelle du Seigneur. Avec clairvoyance, Paul VI … ajoutait que l’action évangélisatrice de l’Eglise «doit chercher constamment les moyens et le langage adéquats pour leur proposer ou leur reproposer la révélation de Dieu et la foi en Jésus Christ» Jean-Paul II fit de ce devoir exigeant l’un des points centraux de son vaste Magistère, en résumant dans le concept de «nouvelle évangélisation», qu’il approfondit de façon systématique dans de nombreuses interventions, le devoir qui attend l’Eglise aujourd’hui, en particulier dans les régions d’antique christianisation.
Faisant donc mienne la préoccupation de mes vénérés prédécesseurs, je considère opportun d’offrir des réponses adéquates afin que l’Eglise tout entière, se laissant régénérer par la force de l’Esprit Saint, se présente au monde contemporain avec un élan missionnaire en mesure de promouvoir une nouvelle évangélisation… La diversité des situations exige un discernement attentif; parler de «nouvelle évangélisation» ne signifie pas, en effet, devoir élaborer une unique formule identique pour toutes les circonstances. Et, toutefois, il n’est pas difficile de percevoir que ce dont ont besoin toutes les Eglises qui vivent dans des territoires traditionnellement chrétiens est un élan missionnaire renouvelé, expression d’une nouvelle ouverture généreuse au don de la grâce. En effet, nous ne pouvons oublier que le premier devoir sera toujours celui de nous rendre dociles à l’œuvre gratuite de l’Esprit du Ressuscité, qui accompagne tous ceux qui sont porteurs de l’Evangile et ouvre le cœur de ceux qui écoutent. Pour proclamer de façon féconde la Parole de l’Evangile, il faut avant tout faire une expérience profonde de Dieu. »