L'inculturation / Echos de la presse
Novembre 2010
Avoir 20 ans en 2010
Le Courrier International a vingt ans d’existence. Le n° 1044 du 4 novembre fête cette anniversaire en publiant un n° intitulé « Avoir 20 ans en 2010. Voyage autour de la planète Jeunes. » Les quelques extraits présentés ici prouvent que la planète Jeunes est bien diverse et en même temps en lien les unes avec les autres grâce aux nouveaux moyens de communication.
En Europe, les jeunes sont bien divers : en Irlande, 61% des 20/30 ans vivent chez leurs parents, en Italie, 70%, en Espagne, 72%, en Suède, 18% et en France 25%. Ces statistiques révèlent des modèles éducatifs bien différents. Un exemple : en Italie, 56% des mères pensent qu’il est inutile d’apprendre à cuisiner à leurs enfants. En France, les files issues de l’émigration veulent que leurs frères participent autant qu’elles aux tâches ménagères.
En Birmanie : C’est la dictature. Les portes sont fermées, du moins celles qui cherchent à s’ouvrir pour remettre en cause la junte militaire. Les jeunes qui n’ont connu que la dictature ont besoin d’air frais. Ils ont besoin d’évacuer leur colère, leur énergie. Les blogueurs et les utilisateurs de Facebook partagent informations, rêves d’exil, goûts, lieux de rassemblements pour se retrouver ensemble. Ils cherchent des solutions à leurs problèmes. Les jeunes se servent du hip-hop et le rap pour faire passer leur message.
Au Royaume-Uni, les filles dépassent les garçons dans les études dés l’âge de 7 ans. Si les groupes sociaux les moins favorisés sont mieux représentés dans les universités, c’est grâce aux filles. Cela aura comme conséquence qu’il faudra repenser l’organisation du travail, les horaires, les congés de maternité et le plan de carrière des femmes. Autre problème : l’image que les hommes ont d’eux-mêmes. L’idéologie masculine ne les pousse plus à réussir comme leurs pères. Si beaucoup ont l’esprit d’entreprise, créent leur propre emploi, c’est pour que leur dynamisme ainsi que leurs idées nouvelles comblent le fossé entre l’université et leur premier emploi, quitte à commencer en bas de l’échelle.
Plus de la moitié des jeunes espagnols n’ont aucun but dans leur vie, 40% ne lisent pas un livre par an et 96% possèdent un téléphone portable.
En Bosnie-Herzégovine, une pièce de théâtre rappelle le passé sanglant de cette région et décrit bien ce qui trotte dans la tête des jeunes : « Il y a un éléphant au milieu de la pièce, mais chacun fait comme si de rien n’était. »
En Allemagne : « Nous sommes une armée d’individualistes ayant quelques points communs : la révolution de la communication… la disparition des frontières… l’anglais… les réseaux sociaux grâce au Web… la peur de l’avenir… les défis que nos parents ont ignorés « Si je suis carrément heureux d’être jeune en 2010, cela tient à la liberté, au sentiment qu’à 20 ans, tout est possible. »
En Russie, plus exactement à Saint-Pétersbourg, un groupe artistique multiplie des ‘performances’ dans des endroits emblématiques (musée, poste de police, supermarché, métro…) pour créer des espaces de création et de liberté dans une société qui étouffe.
Aux Etats-Unis, Selon un sondage, plus de la moitié des jeunes élevés hors de toute croyance religieuse déclarent participer aujourd’hui aux activités d’un groupe religieux. L’expérience religieuse peut se résumer en un passage d’une vie marquée par l’angoisse, la peur, l’individualisme à une vie remplie de paix, de courage, de compassion pour les autres. Ce passage rend les jeunes ‘citoyens actifs’ car il n’est pas uniquement d’ordre privé mais il présente un intérêt public.
Bien d’autres témoignages sont présentés dans ce n° : chez les Mapuches au Chili, on voit surgir une génération d’intellectuels, au Salvador, échapper aux gangs est un véritable chemin de croix, en Inde, les jeunes utilisent le Web comme arme politique, en Egypte, un jeune exprime ainsi ce qui travaille la jeunesse : « Je ne rêve à rien et je m’en remets à Dieu. » au Burkina Faso, quand ils en ont les moyens, les jeunes vivent au rythme de l’Occident et de la Côte d’Ivoire…
Notre site est prêt à accueillir les témoignages des personnes (jeunes et moins jeunes) qui inventent des chemins nouveaux pour que les jeunes puissent exprimer leur présence active dans ce monde en pleine ébullition, leur soif spirituelle et les lieux où ils puissent échanger et se ressourcer.