Visionnaire de l'invisible
La littérature
Extinction
Élizabeth Kolbert
(Vuibert - 2015)
Comment l’homme détruit la vie
Les humains ne sont pas particulièrement rapides, ni forts mais ils sont particulièrement ingénieux. Partout où ils s’installent, ils s’adaptent et innovent. Avant que ces humains n’apparaissent, la planète a subi six changements tellement violents que la diversité a subi des changements tellement violents que la diversité de la vie s’est effondrée. Aujourd’hui, les hommes vivent une période exceptionnelle. Les hommes ont acquis une telle connaissance qu’ils sont capables de maîtriser bien des obstacles qui touchent à leur vie et en même temps, ils peuvent provoquer la fin de l’espèce humaine sur terre.
Elizabeth Kolbert, journaliste eu New Yorker nous invite à mettre nos pas dans les siens. Avec elle, nous partons à la rencontre d’experts qui ont cherché à comprendre ces cinq premiers changements qui ont bouleversé la vie sur notre planète. Le premier boule versement a eu lieu environ 450 millions, une époque où les animaux et les végétaux étaient encore largement confinés au domaine aquatique. La deuxième extinction a eu lieu il y a environ 250 millions qui a risqué de tuer toute vie sur notre planète. La plus récente extinction a eu lieu il y a 100 millions d’année. Le satellite tombé sur terre balaya entre autres les dinosaures. Nous sommes acteurs et témoins de la 6e extinction, la plus catastrophique.
Ce livre décrit chaque extinction par la rencontre d’experts qui ont étudié avec passion et patience la disparition de la grenouille dorée, des molaires d’un mastodonte, du pingouin d’origine, les ammonites, disparition dû « à un astéroïde qui mit fin à la période du Crétacé et provoqua ce qui a peut-être été l’événement le plus cauchemardesque qu’ai jamais connu la planète. A l’issue de bouleversement lorsque les choses revinrent à la normale, prés des trois quarts de toutes les espèces avaient été balayées. » (86)
La 6e extinction n’est pas due à une glaciation, ni à un astéroïde, ni à des océans qui se vidèrent et qui provoqua la disparition d’environ 85% des espèces marines mais à l’homme. Les activités humaines ont transformé presque la moitié des terres, la plupart des grands fleuves ont vu leur changé de cours à cause de la construction de barrages, les engrais agricoles sont à l’origine de trop d’azote non assimilée, la pèche industrielle tue la vie sous marine, plus des ressource en eau potable sont utilisée par les hommes, la composition de l’atmosphère a été altérée, la concentration du gaz carbonique a augmenté de 40%, le gaz contribuant à l’effet de serre a plus que doublé… Nous entrons dans une nouvelle ère.
L’histoire de la biosphère nous apprend que la biosphère est dotée d’une grande capacité de repartir de l’avant après un choc majeur. Ce qui caractérise le 6ème choc, c’est que la vitesse de changement provoqué par les humains est plus rapide que les autres changements. Ce qui compte, c’est que l’humanité est capable de changer le monde.
« Ici et maintenant, au cours de ce moment extraordinaire qu’est le présent, nous sommes en train de décider, sans en être vraiment conscients, des voies évolutives qui resterons ouvertes, et de celles qui se fermeront à jamais. » (p 316)
Mars 2016 - R. Pousseur