Présentation des textes de référence de la Vie spirituelle renouvelée


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La Vie spirituelle renouvelée

Texte de référence

 

Pour une création nouvelle - © Virginie Lecomte

« Je répands mon Esprit sur toute créature »

 

      Jésus ressuscité a fait le plus beau cadeau qu’il pouvait faire à ses disciples et à l’humanité, celui de leur donner l’Esprit Saint qui l’a habité tout au long de sa vie. Pour exprimer sa joie, Jésus ressuscité a fait ce don le jour d’une fête juive, celle de Chavouot. Ce jour de fête commémore la descente du Mont Sinaï par Moïse porteur des Tables de la Loi. Ce jour-là, les apôtres ne reçoivent pas de nouvelles tables de la loi mais font l’expérience que Dieu crée et manifeste une nouvelle dimension de sa présence aux hommes. Alors que Dieu avait eu ce geste de tendresse vis-à-vis d’Adam et Eve en leur donnant un vêtement pour les protéger alors qu’ils étaient nus, le jour de la Pentecôte, Il fait des apôtres et de la foule présente autour des apôtres la demeure de l’Esprit Saint. Pierre donnera une dimension étonnante à ce don en citant le prophète Joël : « Je répandrais mon Esprit sur toute créature… » (Ac 2,17). L’Esprit sera en eux comme une langue de feu capable de brûler tout ce qui est ‘mort’ en eux et dans le monde. « Par ta mort, tu as donné la vie. » dit le célébrant à Jésus-Christ avant de communier. La mort qui taraude les hommes depuis qu’ils existent devient source de vie par le don de l’Esprit. 

       Cette langue de feu qui brûle en eux ne leur donne pas un nouveau langage mais donne une dimension universelle à leurs paroles tout en respectant les autres langues : « Ils furent tous remplis de l’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit… les gens, rassemblés en foule les entendait parler sa propre langue. » (Ac 2, 3) Cette expérience est un signe pour tous que Dieu respecte scrupuleusement les cultures des peuples c’est-à-dire ce par quoi l’homme cherche à être plus humain et ce d’une façon différente selon l’histoire et la culture des peuples. Ce don révèle que toute langue à une dimension universelle et que  l’humanité est appelée à grandir ensemble en se confrontant à l’altérité, ce désir qui est en l’homme depuis qu’il est homme.

       Le jour du don de l’Esprit, les apôtres sont donc appelés à dévoiler la présence de Dieu au cœur de l’aventure humaine et aller à la recherche de l’Esprit Saint qui ‘se cache’ dans les langues des hommes. Ceci va obliger les apôtres à comprendre les langues ‘des autres’ pour découvrir comment ils vivent de la Parole de Dieu.

       En leur faisant cadeau de l’Esprit-Saint,  Jésus donne aussi à ses disciples le courage et la force de ne pas tomber dans la tentation de semer mais de moissonner. L’Esprit leur donne la force de vivre ce que Jésus avait appris à ses apôtres en Samarie s’étonnant de le voir parler avec une samaritaine : « Ne dites-vous pas ‘Encore quatre mois et ce sera la moisson’ ? Et moi je vous dis : Levez les yeux et regardez les champs qui dorent pour la moisson… Je vous ai envoyés moissonner là où vous n’avez pas pris de peine… » (Jn 4,15)

       Jésus ressuscité avait rappelé à ses apôtres qu’il les envoyait moissonner, pêcher et non semer en Samarie, empoissonner le lac de Galilée. Un jeune homme vêtu de blanc s’adressa aux femmes venues au tombeau avec des parfums pour ensevelir Jésus : « Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il n’est pas ici… Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : ‘Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l’a dit.»… C’est dans la Galilée, pays des nations, que Jésus apparaît à ses apôtres au bord du lac (Jn 21). Il leur demande de jeter de nouveau les filets bien que leur nuit de pêche fût désespérante. Les apôtres firent alors une pêche exceptionnelle. Jésus leur prépara alors un repas fait de poisson grillé et de pain (Jn 21). En Galilée, terre des nations, Jésus ressuscité ne leur a pas demandé d’empoisonner le lac mais de pêcher et de manger ce que le lac leur donne. Cette rencontre de Jésus en Samarie et sur les bords du lac éclairent d’un jour nouveau les paroles de Jésus cité par Matthieu : « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples… » (28, 16)

 

 


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