Il est temps de porter dans l'Eglise une parole ouverte

              Laic, j'ai pas mal "roulé ma bosse" dans les structures d'Eglise. J'ai acquis une certaine initiation religieuse dans un parcours de maîtrise de théologie. J'ai eu aussi la chance de pouvoir aller admirer des Eglises ailleurs notamment en Asie et en Amérique.

              Je suis aujourd'hui sur le recul dans mes engagements. Le temps de la jeunesse a passé, et mon épouse et moi donnons priorité à nos petits enfants, aux jeunes adultes leurs parents.

Je participe aussi à un mensuel chrétien d'informations. Nos ventes en kiosques sont désormais plus importantes que nos abonnements, nous réussissons donc à intéresser au delà des paroissiens.

Mais l'Eglise ne m'est pas pour indifférente, même si le temps des engagements est passé.

Je me sens interrogé par ce que vous écrivez, et partie prenante.
J'ai été sollicité pour rejoindre un groupe de réflexion. Je connais quelques unes des personnes dont le nom est cité comme participants, j'ai donc confiance sur la solidité de ce qui serait tenté. Il s'agirait, pour faire bref, de porter dans l'Eglise une parole ouverte, notamment pour s'opposer aux dérives internes, révélées (exemple cité) au moment de l'affaire de la réintégration proposée aux évêques lefebristes. La présence de personnes sensées me rassure sur la tentation de créer un groupe se situant "en surplomb" de l'Eglise pour lui donner des leçons. D'un autre coté, je pense qu'il est temps de parler pour faire évoluer la structure, et les pratiques.

Si l'Eglise touche de moins en moins de monde, elle est tentée de se refermer sur son autorité interne, et dans ce contexte, les courants conservateurs prennent de l'importance, mentalité d'assiégés.

J'ai fait l'expérience récemment d'une participation à une revue catholique. Je l'ai quittée brusquement, me rendant compte de l'impossibilité de participer à un essai d'auto satisfaction fermé aux cris et aux situations dont vous vous faites l'écho.

Où en êtes-vous?

 

Un laïc