Visionnaire de l'invisible
La littérature
'Mettre sa vie en paraboles'
Dominique Collin
(Fidélité - 2011)
Mettre sa vie en paraboles
Jésus ne parlait pas de Dieu son Père, dans un langage théologique mais dans le langage de la vie courante, langage accessible à tous, quelque soit sa culture et son bagage intellectuel. Ses paraboles sont « … une parole qui vient de loin, des profondeurs de la vie… » (p. 11) Benoît XVI rappelle dans son premier livre sur Jésus que le cœur du message de Jésus se trouve exprimer dans ses paraboles.
Dans son introduction, l’auteur rappelle que la parabole n’est pas une parole pour les ‘simples’ mais les ‘pauvres de cœur’, ceux qui savent être accueillants et laisser mûrir en eux un à – venir. C’est à ces derniers de dégager patiemment le sens des paraboles qui n’enseignent pas la vérité. Elles ouvrent la voie de la vérité à ceux et celles qui sont en recherche. Pour vivre cette quête de sens et de Dieu qui n’est ni une définition, ni un dogme, encore moins une morale ou un code, il ne faut pas avoir peur de la liberté qui est confiée à chacun pour se créer à la ressemblance de Dieu révélée par ces paraboles. En celui qui se nourrit des paraboles de l’Evangile devient une histoire qui le rend plus humain, plus proche des autres, plus ouvert au visage surprenant de Dieu révélé en Jésus.
La parabole nourrissant l’intelligence du cœur, ouvre de nouvelles perspectives à la vie missionnaires des chrétiens. Les paraboles de l’Evangile invitent l’auditeur à devenir un acteur « des récits où se raconte l’action de Dieu en nous. » (p.16) ‘Mettre sa vie en paraboles’ invite chacun non pas à enrichir leur savoir théologique mais à accepter que leur vie devienne une histoire qui peut révéler la présence d’un ‘Autre’ dans leur vie, langage indispensable dans un monde sécularisé.
Après cette éclairante introduction, l’auteur commente les différentes paraboles de l’évangile. On peut regretter que les longues explications risquent de tuer la parabole car on a l’impression que le commentaire ferme la porte à d’autres perspectives. Pourquoi l’auteur n’a-t-il pas présenté plusieurs interprétations de la même parabole, invitant le lecteur à laisser mûrir sa propre interprétation ?
Aoûtn 2011 - R. P.
