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Visionnaire de l'invisible
La littérature

Quattrocento
Stephen Greenblatt
(Flammarion - 2011 )

 

Quand une nouvelle vision du monde
provoque une révolution culturelle

 

 

Stephen Greenblatt est professeur de littérature anglaise à Harvard University et membre de l’Académie américaine des arts et des sciences. Dans Quattrocento, paru chez Flammarion, il se pose la question : la Renaissance ne serait-elle pas née d’un livre ?

Il y a quelques deux mille ans, Lucrèce écrivait un long poème intitulé De la nature. Il y décrit une vision scientifique du monde. Son émerveillement pour la nature ne doit rien aux dieux. En cela son œuvre est originale et révolutionnaire. Lucrèce a conscience que les hommes sont faits « de la même matière que les étoiles, les océans et de tout ce qui est. Ce qui, d’après lui, doit déterminer la façon dont nous vivons. » (p 17) Son manuscrit s’est perdu comme bien d’autres écrits de philosophes et de chercheurs grecs.

Mais en 1417, un humaniste florentin, Poggio Brassiolini dit le Pogge, ancien secrétaire du Pape et excellent copiste, parcourt les monastères   à la recherche de manuscrits. C’est dans un monastère allemand qu’il découvre une copie du manuscrit de Lucrèce. Grâce à sa réputation et ses relations, il le fait connaître. La lecture de l’œuvre de Lucrèce alimente la révolution intellectuelle  qui va donner naissance à la Renaissance. Après Lucrèce et Copernic qui affirme que la Terre n’est pas le centre de l’univers mais une orbite autour du soleil, Bruno scandalise à son tout l’Eglise et les autorités académiques en affirmant qu’il y a une multitude de mondes : « L’univers ne se limite pas à nous, notre comportement ni notre destinée ; nous ne sommes que une toute petite partie d’un ensemble incommensurablement plus grand. L’idée ne devrait pas nous paralyser de peur. Au contraire, nous devrions embrasser le monde, remplis d’émerveillement, de gratitude et d’admiration respectueuse. » (p 261)

Ce livre d’histoire éclaire notre époque. Comme au temps de la renaissance, le 21ème siècle voit la naissance d’un monde nouveau, d’une nouvelle perception de la réalité, d’une recherche de vivre ensemble souvent douloureuse.

Le changement n’est pas le signe avant coureur que l’humanité se jette dans le néant mais qu’elle vit dans les douleurs de l’enfantement.

 

 

Juillet 2013  - Robert Pousseur

 

 

 

 

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