Visionnaire de l'invisible
La littérature
Thérèse de Lisieux ou la brûlure d'amour
Élisabeth de Balanda - Didier-Marie Golay
(Cerf - 2013)
Thérèse de Lisieux, brûlée par l’amour de Dieu et des hommes
En temps de crise et de bouleversements culturels, les éditions du Cerf et les ‘Amis de Thérèse et du carmel de Lisieux’ nous offre ce livre illustré qui retrace la vie de Thérèse en 36 panneaux qui dévoilent ses joies, ses peines, son amour de Jésus et des autres.
Thérèse de Lisieux (1873 – 1895) a vécu dans un siècle d’innovations. Rien qu’en France, durant les 25 dernières années du XIXe siècle, ses contemporains ont inventé le téléphone, la phonographie, l’ascenseur électrique, les cachets vendus en pharmacie, découvert le vaccin, la bacille de la tuberculose, les rayons X, inventé le moteur à explosion, la mitrailleuse… Cette époque extraordinaire voit aussi une jeune carmélite inventer la ‘petite voie’ qui indique à l’homme comment refléter dans sa vie l’amour de Jésus pour son Père et pour l’humanité.
Cette ‘petite voie’ s’exprime par un amour sans borne et une confiance total en Jésus. Elle lui a permis de faire de son cœur qui a traversé bien des tempêtes le lieu d’accueil de Dieu et de l’humanité. Voilà en quels termes elle traduit sa rencontre avec Jésus : « Tu vis pour moi, caché dans une hostie » « Divin Jésus, voilà bien la dernière limite de ton amour. Après avoir rendu visible aux faibles créatures ta Face adorable… tu veux te cacher sous un voile plus épais encore qui celui de la nature humaine… Mais, Jésus, je vois rayonner dans l’hostie la splendeur de ton visage. »
Sur cette voie, elle est heureuse de rencontrer des saints. C’est l’amour dont les saints ont aimé Jésus et les autres qui l’attire. A leur école, elle n’hésite pas à confier : « Je désire être sainte, mais je sens mon impuissance et je vous demande, ô mon Dieu, d’être vous-même ma Sainteté. » Pour elle, les saints sont des exemples d’humilité.
Son amour pour Jésus n’a fait qu’un avec son amour pour l’humanité. « Plus je suis unie à Jésus, plus aussi j’aime toutes mes sœurs. » « Devant les plaies de Jésus… la soif des âmes était entrée dans mon cœur… » En aimant ainsi, elle pense qu’elle enfante ceux et celles pour lesquels elle prie, elle devient « mère des âmes. »
Sa science de l’amour, comme l’a proclamé Jean-Paul II, se résume en ces quelques mots bien simples : « Aimons notre petitesse, aimons à ne rien sentir alors nous serons pauvres d’esprit et Jésus viendra nous chercher, si loin que nous soyons il nous transformera en flammes d’amour… C’est la confiance et rien que la confiance qui doit nous conduire à l’amour. »
L’amour est la petite voie qui ouvre la porte vers un avenir digne des hommes et de Dieu.
Décembre 2013 - Robert Pousseur