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Visionnaire de l'invisible
La littérature

De Luther à Benoît XVI
Michel Viot
(L'Homme Nouveau - 2015)

 

Quand un prêtre se fait juge de son Eglise !

 

      Le Père Michel Viot retrace son itinéraire de jeune socialiste vivant les évènements de mai 68, l’année où il est ordonné pasteur luthérien. Reconnu comme croyant en Dieu, il a pris des responsabilités dans la franc-maçonnerie. Pour lui, « les vrais ennemis de l’Eglise ne sont pas dans les loges mais dans l’Eglise elle-même : Hans Küng, Jacques Duquesne, pour ne citer qu’eux. » (p 58) Il est nommé inspecteur ecclésiastique luthérien. En 2000, il quitte la Grande loge nationale et revient à l’Eglise catholique. Il est ordonné prêtre au service du diocèse de Blois. Son évêque lui confie les missions de curé et d’aumônier de prison.

Le journaliste Charles-Henri d’Andigné l’interroge sur son itinéraire atypique.  Le témoignage du père Viot est intéressant car il fait entrer le lecteur dans une loge maçonnique, le fait participer à la vie de l’Eglise luthérienne et aborde certaines préoccupations de l’Eglise comme celle de la présence des musulmans, la vocation des laïcs, l’oecuménisme el les remettant dans leur contexte historique et ecclésial. L’auteur admire la lucidité et le courage de Benoît XVI qui a combattu l’utopie de Jules Ferry qui a cru qu’une morale sans Dieu est vivable car peut tenir grâce à la science, Benoît XVI a dénoncé dans l’encyclique Spes Salvi ce mirage positiviste.

Il comprend la fuite des catholiques en s’alliant à Mg. Lefebvre car ce dernier a sauvé la liturgie en préservant le mystère eucharistique célébré avec beauté. L’auteur précise qu’avant, on communiait peu car on pensait qu’on n’en était pas digne, au point d’oublier que Dieu pardonne. Aujourd’hui on communie tout le temps alors qu’on sait qu’une bonne partie des fidèles, canoniquement, ne devrait pas le faire. L’auteur pense que les fidèles ne savent pas que le Christ est réellement présent sur l’autel. « Certains d’entre eux ont une façon tellement désinvolte de communier, ou de se tenir devant le saint sacrement, qu’on peut en douter. Parfois, la façon dont opère le célébrant y est pour beaucoup.» (p 117) L’auteur n’hésite pas à ajouter que la traduction française est une des plus mauvaise du monde et que cela n’est pas un hasard car elle a été trafiquée par des responsables de la liturgie. « Dans une paroisse ordinaire  c’est le laxisme qui règne. » (p 101) L’Eglise catholique « fait trop confiance à l’activisme aux dépends de la prière, elle compte davantage sur les œuvres humanitaire que sur la grâce. » (p 73)  

Aujourd’hui, il règne une certaine confusion sur le sacerdoce universel des baptisés… « Il faut distinguer néanmoins entre le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce ministériel. Pourquoi ? Parce que l’ordre place l’ordonné au-dessus de ceux qui n’ont pas reçu ce pouvoir. » (p 123)

L’auteur reproche non seulement l’attitude méprisantes de certains cardinaux et évêques vis-à-vis du cardinal Ottaviani durant le concile et ajoute : « Il est vrai que ces combats sont d’arrière-garde, ce sont des relents de mai 68 dans l’Eglise auxquels certains retournent comme des chiens à leurs vomissures. » (p 157)

Que l’on mette le doigt sur une Eglise qui boite, si cela est fait avec respect et amour, cette dénonciation peut être source de renouveau. Mais pourquoi le faire avec tant de mépris pour certains membres de la hiérarchie et de fidèles de l’Eglise ? En lisant tout ce que l’auteur, qui est prêtre de l’Eglise catholique, dit des déviations de l’Eglise et de la marche du monde, on comprend mieux pourquoi le Pape François, très lucide sur l’évolution de notre monde et sur l’attitude de certains responsables de l’Eglise appelle les membres de l’Eglise à quitter le trône de juge afin de rendre témoignage par leurs paroles et leur vie de l’attitude de compassion de Dieu le Père vis-à-vis de ses enfants.

 

Merci à Gilles, internaute, qui nous a confié ce livre pour en faire une recension

Octobre 2015 - R. Pousseur 

 

 

 

 

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