Visionnaire de l'invisible
La littérature
Le fascisme islamique - Une analyse
Hamed Abdel-Samad
(Grasset - 2017)
La communauté musulmane en débat
Dans ‘L’Obs’ du 2 mars 2017 n° 2730, un article présente le dernier livre très polémique du politologue germano-égyptien Hamed Abdel-Samad ‘Le Fascisme islamique’. Cet intellectuel rappelle que l’Islam est né politique. Il souligne que « Mahomet n’était pas seulement un prophète, il était aussi un monarque, un comandant des armées, un ministre des finances, un législateur et le garant de l’ordre public dans sa communauté…. » Mahomet s’est beaucoup inspiré sur la manière de vivre des juifs. Mais, pour lui, les communautés juives sont devenues des concurrents sur le plan idéologique et politique. Mahomet les combattit. Il existe 25 ordres de tuer dans le Coran. La rédemption pour les musulmans passe par la bataille finale avec les juifs.
« Aussi longtemps qu’il n’y aura pas de séparation claire entre la religion et l’état, il n’existera pas de différence marquée entre l’islam et l’islamisme. » Dans le djihad, on ne se bat pas pour vivre mais pour combattre les infidèles. « Dieu a divisé le monde entre croyants et infidèles et nous les croyants devons islamiser les infidèles. L’Occident est notre ennemi. »
Hamed Abdel-Samad reconnaît qu’il existe des musulmans modérés mais pour lui, un islam modéré n’existe pas, car il ne saurait pas être authentique. Il interroge les responsables politiques en Europe : « ils ne doivent pas être naïfs et, au nom de la tolérance, accepter que les intolérants exploitent leurs infrastructures… » La grande difficulté pour faire entendre la voix des intellectuels est que dans l’islam, il n’y a pas d’Eglise pour contrôler l’islam. Est-ce alors le rôle des états ?
Mai 2017 - R. Pousseur