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Visionnaire de l'invisible
La littérature

Questions de conscience - De la génétique au posthumanisme
Jean-François Mattei
(Les liens qui libèrent - 2017)

 

L'humanité ne sait pas assez que son avenir dépend d’elle

 

Questions de conscience de Jean-François Mattei

Le docteur Mattei, ancien président de la Croix rouge, membre de l’Institut de France et de l’Académie nationale de médecine, commence sa réflexion sur l’avenir de l’humanité en avertissant le lecteur que « nous vivons une période étrange, probablement même périlleuse à bien des égards… Comme si l’abondance des biens matériels, le développement des loisirs, une santé meilleure et une autonomie plus grande dans les choix avaient fait oublier l’essentiel de la vie. » (p. 11) 

Le point de départ de toutes les questions abordées par le professeur Mattei est une question qui peut paraître bien banale :
Qu’est-ce que le corps ? Un ensemble de pièces qu’on peut maintenant remplacer ? Une enveloppe qu’on peut changer ?
Sommes-nous propriétaires de notre corps ?
La qualité d’une personne dépend-t-elle de la qualité de ses gènes ?
Notre destin est-il  tout entier inscrit dans nos gènes ?
Peut-on juger qu’il y a des vies qui ne valent pas utiles d’être vécues ?
L’enfant est-il un être auquel on aurait droit ?
La mort de notre corps est-elle une fin ?
Qu’est-ce qui est prioritaire : améliorer corporellement les mieux nantis ou protéger les plus faibles, les handicapés ?
La grandeur de tout être humain est-il investi d’une dignité sans égal ?

Le docteur Mattei affirme que l’homme a la capacité de réfléchir à sa responsabilité. Pour cela, il ne doit pas compter uniquement sur les avancées de la science, de la médecine et des nouvelles avancées techniques.  Les hommes ont en eux une immense richesse pour ouvrir un autre avenir. « La culture nous permet de devenir bien davantage que ne le déterminerait notre seule condition biologique. En somme, la culture est une seconde nature qui recrée la première. En effet, tout ce qui s’ajoute à la nature, tout ce nous nous hissons au-dessus de notre condition primitive et animale relève de la ‘culture’. La culture d’ADN ne suffit donc pas pour définir notre caractère d’humain et l’homme apparaît comme étant à la fois un être de nature et un être de culture… Nous naissons hominisés par notre biologie et pourtant nous avons encore besoin de nous humaniser par notre culture. »

A ne plus croire à la culture, le sens de la vie et la conscience morale sont souvent écartés. Il est difficile de s’accomplir sans poursuivre un idéal, sans recourir à des valeurs qui dépassent l’homme.
Nous avons trop délaissés les idées de transcendance. L’histoire de l’humanité nous apprend que la recherche de repères spirituels, pas uniquement religieux, correspond à un besoin vital. Aujourd’hui, notre société est engagée dans une fuite en avant où le refus des limites est devenu une règle d’or. Le matérialisme ni l’intelligence artificielle ne pourront jamais apporter toutes les réponses qu’attend l’homme.
L’auteur conclut sa réflexion par cette citation d’Henri Bergson : « L’humanité gémit, à demi-écrasée sous le poids du progrès qu’elle a faits. Elle ne sait pas assez que son avenir dépend d’elle. » (p.251)

Comme le livre du docteur Mattei, expert humaniste, ne posent pas seulement des questions mais l’a amené à faire part aux lecteurs et lectrices de ses réflexions, nous donnerons la parole à un gynécologue le mois prochain qui est interrogé par cette évolution.

 

Février 2018 - R. Pousseur 

 

 

 

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