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Visionnaire de l'invisible
La littérature

Penser l'humain au temps de l’homme augmenté
Thierry Magnin
(Albin Michel - 2017)

 

Les recherches sur l’humain ouvrent
à un véritable accomplissement de l’humain

 

Penser l'humain au temps de l’homme augmenté

Les progrès des biotechnologies et la révolution numérique laissent entrevoir un avenir radicalement différent. L’homme ‘augmenté’ par cette révolution sera-t-il un autre homme ? Thierry Magnin, physicien et théologien, spécialiste des sciences et des technologies est l’auteur d’un livre, ‘Penser l’humain’ qui fait réfléchir sur le rapport que pourrait avoir l’homme ‘augmenté’ au vivant et à la vie. Durant des siècles, les théologiens et les mystiques ont approfondi leurs réflexions sur l’homme et son avenir à la lumière  de la Parole de Dieu. Thierry Magnin  fait partie de ces hommes et femmes de foi qui ont veillé à ce que les recherches sur l’humain ouvrent à un véritable accomplissement de l’humain.

 

Espérons que ces quelques extraits du livre donnent envie d’ouvrir ce livre passionnant.

 

 

Notre monde connaît une transformation radicale

« Notre monde connaît une transformation radicale à travers les interactions de trois révolutions : la révolution de l’économie mondialisée, la révolution numérique et de l’information, la révolution technoscientifique. » (p 15) Cette révolution va donner naissance à un homme augmenté par de nouvelles technologies et par des robots humanoïdes capables d’être acteur d’avenir. Le rêve de certains transhumanistes pourraient se résumer ainsi : ‘Devenirs plus forts, plus intelligents et vivre plus longtemps et pourquoi ne pas devenir immortels.’  L’homme est capable non seulement de modifier le vivant, mais encore de fabriquer des morceaux de vivant artificiel comme des virus, des fragments d’ADN ou des génomes de bactéries et de modifier le comportement de vivants naturels, de penser à d’autres formes de vivants que ceux que la nature nous révèle !

Comment accueillir ces nouvelles technologies sans les diaboliser mais en  discernant les utilisations qui peuvent être réellement au service de l’homme et en disant ‘non’ aux autres ? Comment penser l’humain au moment où ces nouvelles technologies peuvent toucher à la nature de l’homme lui-même ? Quel humanisme proposer pour vivre au temps des nouvelles technologies ? La culture est le fondement de la vie communautaire. Il faudra revenir sans cesse aux sources de cet humanisme.

Les technologies modifient notre façon d’agir et nos manières de penser l’humain. L’exemple des robots en est un exemple très parlant. Ils ne sont pas uniquement considérés comme une machine tellement qu’ils imitent l’être humain. Le parlement européen  travaille sur la création d’une personnalité juridique des robots ayant des droits et des devoirs. Les techniques modifient le rapport de l’homme au monde, le rapport à l’humain, le rapport à soi et aux autres. Cela peut remettre en cause la distinction fondamentale entre sujet et objet.

Nous changeons de monde : Nous entrons dans ce bouleversement en apprenant une nouvelle façon de vivre, de consommer, de travailler, mais aussi d’être au monde.

L’exercice du pouvoir humain à travers l’usage des technologies est une question éthique majeure.

Questions  à propos de cette évolution

Comment définir et défendre l’irréductible humanité de l’homme ? Vider l’homme de sa conscience, des sa vie intérieure, de sa profondeur ?

L’homme, merveille fragile, que devient-il ?
Comment faire face à rouleau compresseur financier ?
L’homme sera-t-il réduit à l’animal ? A une machine ? A une chose ?
L’homme rêve-t-il à la suppression de la maladie, de la souffrance, du handicap, de la vieillesse, de la mort ?
Que devient l’altérité qui permet de devenir soi ?
La mort, épreuve à traverser qui n’est pas une erreur ou défaite, que devient-elle ?

Réflexions sur l’homme.

Le cerveau humain est une merveille de complexité. A la naissance de l’homme, le cerveau n’atteint à peine 25 % de sa capacité tandis que le macaque a atteint déjà à sa naissance 75 %.  (p 184) Le cerveau humain est programmé pour apprendre, pour devenir homme pleinement.

L’homme, contrairement à l’animal, n’est pas doté de capacités biologiques suffisantes pour lui permettre de s’adapter au milieu et que sa survie n’est pas assurée. Il doit se cultiver pour dépasser son animalité. L’homme n’est pas supérieur mais un homme  qui a peur de manquer, capable de violence, qui connaît sa culpabilité… Il doit exercer sa créativité, sa raison à partir de ses faiblesses, de son désarroi… Il doit s’arracher à l’immédiat, anticiper l’avenir.

La grandeur de l’homme est dans sa faiblesse acceptée et qui grâce à sa culture est source de création. Il hérite de la culture et la sagesse de ses anciens.

Programmé pour apprendre, l’homme n’est jamais satisfait. Il est marqué par une souffrance psychologique et spirituelle. Il est renvoyé à sa propre vie intérieure e à sa vulnérabilité.

Il fait une expérience unique du mal dans les relations humaines et en lui. Il est amené à mettre en place des interdis… Il a conscience d’un désir d’infini qui lui échappe.  (cf p.200)

Le réel est ‘voilé’ : le fond des choses échappe au physicien car la matière n’est pas ‘chosifiable’. Le réel est un magnifique signe de liberté qui conduit à ne pas s’approprier le réel mais à le recevoir, à l’écouter.

 

 

 

Décembre 2018 - R. Pousseur 

 

 

 

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