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Visionnaire de l'invisible
La littérature

Vivre ensemble la fin du monde
Martin Steffens
(Salvator - 2012)

 

L’acte d’amour contient une mort

 

Dans ‘Vivre ensemble la fin du monde’, Martin Steffens, père de famille,  professeur de philosophie, commence à décrire notre monde comme une immense campagne de divertissement. Tout est devenu prétexte à la fête. Notre monde manque de densité et notre époque n’aime pas l’homme car il est vu comme celui qui saccage la nature. Qu’on est loin de la  façon d’être qu’a insufflé l’Occident. dans l’aventure humaine : « Quel est son apport propre à l’Histoire universelle ? C’est le Dieu unique qui se révèle aux juifs. C’est Un-Bien de Platon. C’est le logos universel d’Aristote… C’est le Droit romain dont l’abstraction étonne. C’est Jésus qui envoie ses disciples au-delà des mers. C’est la chrétienté… C’est le navire de Christophe Colomb… la déclaration des droits de l’homme… » (p. 38) L’Occident avait le fringale de l’Autre, une attirance de la différence unissant le mardi-gras au mercredi des cendres.

C’est en comparant l’apport de l’Occident à l’Histoire universelle à notre époque que pour l’auteur notre monde ‘finit’. Aussi, il pose la question du comment vivre vraiment cette fin du monde. « Vivre la fin du monde, ce sera l’accueillir comme une question  qui nous est posée, à tous et à chacun, et demande une réponse. » (p.22) Cette réponse pose une autre question : La mort donne-t-elle un sens à la vie ?

Martin Steffens trace quelques perspectives pour ne pas mourir sans espérance mais pour vivre avec un amour plus fort que la mort.  Il suggère d’accueillir la fin afin de continuer d’aimer en renonçant à toute possession pour que l’autre existe pour lui-même, de croître en cherchant les germes de vérité dans les cultures et les religions et de s’entre - aider à les porter à leur plein accomplissement, d’espérer en étant libéré du soucis de conquérir le monde. Ces perspectives ouvrent la voie pour trouver le chemin qui conduit à la rencontre de Dieu présent dans ce monde. Cela suppose de ne pas vivre demain mais discerner aujourd’hui la présence cachée de ce qui ne passera pas.

Dans des chapitres qui mettent en cause l’habituelle image que l’on a sur l’amour, Martin Steffens éclaire l’acte d’amour par la mort : Chaque acte d’amour contient un effacement, une mort. Pas de compassion ni de tolérance mais la colère : « C’est par amour qu’on se met en colère, parce que l’on sait l’intime fragilité de tout ce qui est grand, parce que l’on sait l’amour qu’il faut pour surmonter la haine. » (p. 128)  

 

 

Juin 2012, R. Pousseur

 

 

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