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Visionnaire de l'invisible
La littérature

L'avenir de la terre, un défi pour les Églises
Jacques Noël Pérès
(DDB - 2010)

 

Les Églises et les questions d'écologie


   Bruno Latour, professeur à Sciences politiques, pose une question aux théologiens et aux exégètes : « Comment allez-vous travailler les questions de l’écologie ? »  Le père Philippe Bordeyne, docteur en théologie et en histoire des religions a relevé le défi en présentant diverses interventions dans ‘L’avenir de la terre, un défi pour les Eglises’ .

              Nous présenterons ici seulement deux extraits des interventions de Michel Stavrou, ingénieur diplômé de l’école centrale de Lyon, docteur en théologie, professeur à l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge de Paris et celles de  Jean-Louis Souletie qui situe ces réflexions sur le défi lancé aux Eglises : « La prise de conscience écologique a changé notre regard sur l’avenir de la planète, sur la nature. La théologie a été appelée à approfondir la notion de responsabilité et la vigilance de l’humanité sur son devenir commun. Pour le théologien Thomas d’Aquin, la création est fondamentalement bonne, le réel ne nous trompe pas et par l’expérience sensible des choses que Dieu a créées, nous avons la possibilité d’accéder à une certain vérité sur le monde et sur Dieu. «  (p 109).

Les chrétiens représentent en gros un tiers de l’humanité et constituent la majorité des pays les plus polluants de la planète. Les Eglises, qui ont une vision originale de la terre, pourraient être plus présentes aux efforts des Etats, collectivités locales, aux associations et aux entreprises pour laisser à nos enfants une planète vivable.

Pour les Eglises, la venue du Christ et sa résurrection illuminent toute l’histoire du monde, l’œuvre de Dieu.  « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ? (Jn 3, 16) L’amour de Dieu désigne ici « les entrailles fécondes du Dieu biblique, cet excès d’amour par lequel Dieu a tout créé librement, désireux d’offrir à d’autres êtres le partage de sa plénitude de vie. » (p 77) Dieu agit par amour pour faire partager sa vie divine et sa joie. Le Fils donne sa vie pour que les hommes soient délivrés des chaînes qui l’empêchent d’être pleinement libres, de reconnaître tout homme comme un frère et de découvrir que l’amour de Dieu qui est Père. Jésus et le Père fait don à chacun de l’Esprit Saint qui enfante avec les hommes ce monde nouveau inauguré par la résurrection de Jésus. L’Esprit Saint dirige toutes choses à leur acheminement final dans la justice et la vérité. Dans cette aventure de la terre, Jésus ressuscité tient la place centrale. « Dans son corps (de Jésus) réside la plénitude de la divinité. » (Col 2,9)

La création, qui a sa consistance propre, évolue dans le temps. La présence de Dieu  est nécessaire au maintient du monde : « Mon Père travaille et moi aussi je travaille. » (Jn 5,17)  Ce temps permet de faire mûrir le dialogue entre Dieu et l’homme. L’homme, créé à l’image de Dieu lui permet de travailler conjointement avec Dieu; son créateur. Il est appelé à agir comme un intendant cultivant la terre avec amour et comme prêtre, en offrant la terre au Créateur. L’homme est appelé par Jésus ressuscité à enfanter un monde nouveau façonné par la justice et la vérité. « En s’incarnant, le Verbe de Dieu n’a pas seulement sanctifié l’humanité mais aussi le monde entier. » (p 87)  La matière passe aussi secrètement d’une modalité déchue à la modalité de transparence. Le disciple de Jésus est appelé à avoir un regard humble et contemplatif en s’efforçant de discerner en tout être la présence de l’Esprit.

L’homme est le prince de la création, et jouit de la liberté. Il unifie en lui-même le matériel et le spirituel, il est partie intégrante du cosmos, et le cosmos est le prolongement du corps de l’homme. L’homme a pour vocation d’élever la création vers son créateur pour être sauvée de l’anéantissement et participe à la joie de Dieu. L’Eucharistie a pour centre l’élévation du pain et vin consacré vers le Créateur.

Créé à l’image de Dieu, l’homme est lui-même principe de son agir, à poser des actes qui lui sont propres. Pour cela l’homme est pleinement homme quand il prend des initiatives avec sa raison, sa sagesse et sa liberté. Il se réalise à l’image de Dieu. 

 

Août 2014   R. Pousseur

 

 

 

 

 

 

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