Visionnaire de l'invisible
La littérature
Je voudrais savoir prier
Henri Caffarel
(Parole et Silence - 2015)
La prière serait-il le remède
contre les détraquements de nos contemporains ?
« Trouver Dieu, tel est l’objectif de la vraie prière… De l’intimité avec le Christ lui-même, on sera, plus tard, dans l’intimité du Père… Prier, c’est prendre conscience de ce regard d’amour de Dieu sur soi, s’ouvrir par la foi à son action créatrice, régénératrice, divinisante, béatifiante. Surgit alors dans l’âme l’amour de Dieu, la charité. » (p. 13-18) « La prière est un lieu sacré, la terre sainte où Dieu réside. » (p 35)
Le père Caffarel, fondateur des équipes Notre-Dame, recommande de ne jamais commencer l’oraison « sans prendre conscience de Dieu présent, sans s’offrir à l’amour actif et efficient de Dieu car la plus grande ambition de l’âme d’oraison es d’être un oui à Dieu.
Prier, c’est un besoin vital comme de respirer, de manger, de dormir d’exercer ses facultés corporelles et spirituelles. Le père Caffarel commente un portrait peint de Saint Benoît Labre « totalement étranger au monde qui l’entoure, tout retiré en lui-même, les portes de ces sens soigneusement closes…Ce portrait m’a plus appris sur la prière que beaucoup de lectures. » (p 36)
« Qui omet de prier dépérit. » (p 29) L’auteur énumère les signes de détraquement : les tonnes de tranquillisants qu’absorbent nos contemporains, les succès inimaginable des fakirs cartomanciennes et autres… ajoutez la multitude des maladies, des suicides. « On ne m’enlèvera pas de l’idée que ces désordres, pour une part, s’expliquent par la négligence d’une fonction essentielle et que cette fonction vitale et négligée est bien la prière. » (p 30) Quelques pages plus loin, l’auteur précise : « Tous ces prêtres qui se demandent s’ils ont encore une raison d’être, et ceux qui abandonnent le sacerdoce, en seraient-ils arrivés là s’ils priaient ? » (p 33)
Malheur à ceux et celles qui ne prient pas ???
Le père Caffarel a-t-il cherché à faire une publicité pour la prière. Mais la prière n’est pas un excellent remède contre les détraquements qui défigurent en profondeur tant de nos contemporains.
Janviier 2019 - R. Pousseur