Sous la forme d’un roman, Catherine Millot, psychiatre, réfléchit, sur la solitude en empruntant le chemin de l’amour. « L’amour est une ascèse, il détruit tout ce qui n’est pas lui, il élague, il dépouille de l’accessoire… Il détache des apparences, fût-ce des attributs de beauté pour nous guider vers une vérité plus obscure… » (p.27) L’auteur rapproche l’expérience de l’amour à la création artistique. Elle fait allusion aux toiles peintes tout de noir qui s’ouvre sur un au-delà.

La vérité obscure, la mort, la rencontre fracassante de l’amour ou l’expérience mystique fait tomber de haut les humains qui connaissent alors l’angoisse et la chute. Les mystiques témoignent que cette chute est l’occasion de se laisser envahir par l’Autre, de s’y abandonner jusqu’à renoncer à toute protection.

Différents regards sur l'homme fragile
Le festival de théâtre d’Avignon 2011 a parlé, chanté, joué l’homme touché par ses limites, ses faiblesses. Certaines pièces de théâtre qui mettaient en scène ce regard sombre sur l’homme d’aujourd’hui ouvraient une fenêtre laissant passer quelques traits de lumière. En mettant en scène le regard de l’homme vers l’autre, ces pièces de théâtre délivraient des désirs enfermés, réveillaient une espérance.
La rentrée littéraire 2011 nous offre des romans abordant ce même thème. Voici l'un d'eux parmi une sélection de quatre autres qui exploitent ce même regard sur notre époque, tous écrits par des femmes. Est-ce un signe ?
Il s'agit en plus de celui-ci de 'Rien ne s’oppose à la nuit', 'La confusion des peines', 'Les heures souterraines'.

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