Réflexions sur l'Église
Lire la suite :
- Prologue -
L’Église au souffle de l’Esprit Saint
Beaucoup d’entre nous sont déroutés par ce que vit notre Eglise : le scandale de la pédophilie, la tendance de notre Eglise à virer à droite, à s’enfermer sur elle-même, à revenir aux pratiques du passé… C’est en nous inspirant de la parole de l’auteur de l’Apocalypse, inspiré par l’Esprit Saint, que nous vous invitons à communier au souffle de l’Esprit Saint qui a toujours été présent activement quand l’Eglise traverse une crise.
La création attend la révélation des fils de Dieu
Le père Joseph Moingt, théologien de réputation mondiale, bien que touché profondément par ce que vit l’Eglise, nous invite à la suite de Paul, à fixer notre regard sur la création: « De même que Paul dans sa mission auprès des païens entendait ‘gémir la création toute entière dans les douleurs de l’enfantement… elle attend avec impatience la révélation des fils de Dieu.’ (Rom 8, 19-22), de même nous, chrétiens, qui avons appris de l’évangile de Jean que Dieu a voulu se révéler en Jésus, non comme l’architecte de l’univers mais en père des hommes depuis qu’il les a créé à son image, devons nous comprendre qu’il souffre de l’état présent de l’humanité, qu’il inspire lui-même à tant de nos contemporains, proches ou lointains, de se plaindre de ne pas être respecté dans leur dignité humaine, et nous inspire à nous-mêmes, chrétiens, de nous sentir responsables de cet état de choses si nous ne travaillons pas à le transformer par l’annonce de l’évangile …» (L’esprit de christianisme p.270)
La terre et les pauvres clament le même cri.
Comment aujourd’hui faire vivre l’Eglise au souffle de l’Esprit Saint ?
Nous avons choisi de nous laisser éclairer par l’Esprit Saint qui a soutenu les premiers disciples de Jésus dans leur première expérience de l’Eglise en crise, telle qu’elle est décrite dans les actes des apôtres et l’Apocalypse.
Avec Jean de Montalembert, nous avions médité ce livre et nous en avions édité un commentaire, il y une trentaine d’années : Le cri de l’Apocalypse, paru aux éditions du Centurion en1990. Le Père Daniel Labille, évêque de Soissons, en avait écrit la préface, dont voici un extrait qui invite le lecteur à surmonter les crises de l’Eglise en la faisant vivre au souffle de l’Esprit Saint. Ce livre (L’Apocalypse) lève le voile sur 7 églises locales aux prises avec la tiédeur, la tentation du repli, une générosité sans lendemain, un aveuglement sur les attentes des hommes… Tout cela, ce sont aussi nos propres tentations. Plus profondément, nous retrouvons, lancinante, la question du mal, celle qui est pour beaucoup de nos contemporains une pierre d’achoppement : Dieu nous aime-t-il vraiment tandis qu’il permet tant d’injustices, de guerres, de maladies, de deuils, de persécutions ? Dieu est-il plus fort que le mal ? Et cette attente du retour du Seigneur : n’avons-nous pas manqué le rendez-vous ? Pourquoi tarde-t-il à revenir en gloire sur les nuées ? A quand la réalisation des promesses du Christ de nous rassasier de bonheur auprès de Lui ? Ne sommes-nous pas accrochés à une illusion ?
...L’Apocalypse nous redit que la vie chrétienne est faite de crises successivement surmontées.
Pour celles et ceux qui reçoivent déjà les newsletters de ’Eglise pour notre temps’, ils recevront cette année les 6 newsletters sur le thème : ‘L’Eglise au souffle de l’Esprit Saint’.
Si vous souhaitez qu’un(e) de vos connaissances les reçoivent aussi, il vous suffit d’inscrire son adresse mail sur le mail qui s'ouvrira lorsque vous cliquerez sur cette flèche :
Un photographe, un père de famille engagé dans la société et un prêtre, enrichiront à chaque étape notre réflexion :
Un photographe
Un visage comme effrayé
- entre l'Ombre et la Lumière
il s'agit en fait du visage de la lune gravé sur un des bras d'une des croix typiques
de la Suisse alémanique, alors que l'autre bras porte le Soleil.
Il m'a été demandé d'illustrer cette page, et ce visage m'a paru bien refléter
toutes les interrogations des catholiques sur leur Église.
Suisse - 2019 -
5dsr_11870
- © Norbert Pousseur
Un père de famille
*Oui l’Eglise me semble dans de grandes difficultés avec tout le drame ..tous les drames de la pédophilie .En plus comme me le confiait un ami cela touche un domaine ou elle se disait exemplaire ...et donnait beaucoup de conseils voire des leçons ...Je me demande si par tradition ,nous n’avons pas, par tradition, une conception et une image du prêtre qui relèvent du faux sacré...?
*Comment accepter ou expliquer que dans notre société multiculturelle… Les religions qui sont perçues comme des obstacles au vivre-ensemble ..? Parfois ne sont-elles pas facteurs de divisions … de violence ?
* Comment justifier des actes de racisme... ou de rejet des Emigrés ...par certains de nos amis qui se disent “bons chrétiens…? Et pourtant il y a le Pape François et de formidables Saints au vingt-et-unième siècle ...Grâce à lui à son exemple et ses propos nous continuons à croire en Dieu et en Jésus –Christ ...moins en son Eglise qui doit “se refaire “...mais comment gérer et sortir de cette nouvelle crise ? Comment rester fidèle au message Evangélique à l’image du Christ ? Comment “faire Eglise”..?.Avec qui ? Comment retrouver confiance dans les ministres et les clercs de notre Eglise ...Eglise de notre temps ?
Un prêtre
Je ne me reconnais pas dans les remarques sévères du Père Robert Sarah sur le manque de spiritualité des évêques et des prêtres. Ceux que je connais sont des contemplatifs du travail de l’Esprit dans la vie des hommes : ils ne perdent pas ‘’le sens de Dieu’’ mais ils le cherchent au cœur de la vie, comme notre Père nous cherche.
Le Père Joseph Moingt souligne, avec St Paul, les attentes de la création et de l’humanité, ‘’en travail d’enfantement’’ La prise de conscience qui commence à se réaliser dans les sociétés civiles et dans les Eglises, grâce en particulier à l’encyclique du Pape François ‘’Laudato si’’, est pour moi un signe fort de l’action de l’Esprit, qui suscite un réveil puissant de notre responsabilité vis-à-vis des plus démunis de nos frères et à l’égard des générations futures.
Je crois que la prise de conscience écologique, qui est en train de s’opérer devant la crise socio environnementale actuelle, est un signe d’espérance qu’il faut accueillir avec joie. C’est un chemin de solidarité et d’action pour la défense de notre Maison commune, en particulier pour les jeunes générations qui peuvent y rencontrer une Eglise ouverte et accueillante.
Apports d’internautes
A vous la parole… envoyez-nous vos réactions par Mail